Actualités of Monday, 15 April 2024
Source: www.camerounweb.com
Quelques jours après la macabre découverte du corps mutilé de la journaliste Sylvie Louisette Ngo Yebel dans un cours d'eau à Yaoundé, l'enquête semble avoir connu un révélateur rebondissement. Selon les informations rapportées par Jeune Afrique, le principal suspect dans cette affaire sordide ne serait autre que le fils de la victime, Batek Yebel Landry, récemment diplômé de l'École nationale d'administration et de magistrature (Enam).
D'après les premiers éléments de l'enquête menée par la gendarmerie nationale, une violente dispute aurait éclaté le 6 avril au domicile familial entre la mère et le fils. Une altercation qui aurait dégénéré, Batek Yebel Landry avouant avoir étouffé sa mère ce soir-là.
Le suspect a ensuite détaillé aux enquêteurs la macabre mise en scène à laquelle il aurait eu recours pour se débarrasser du corps. Après l'avoir découpé à la scie, il aurait réparti les restes dans deux valises avant de demander à un ami de l'aider à les jeter dans le cours d'eau du quartier Etoa-Meki où elles ont été fortuitement découvertes par des riverains.
Un crime gratuit qui soulève l'effroi
Mais l'horreur ne s'arrête pas là. Lors de son interrogatoire, Batek Yebel Landry a aussi avoué avoir assassiné trois mois plus tôt sa grand-mère maternelle, un crime qui aurait été tu par Sylvie Louisette Ngo Yebel elle-même à l'époque.
Ce drame familial d'une violence insoutenable soulève l'effroi et l'incompréhension au Cameroun où le meurtre barbare de la journaliste avait initialement fait naître les pires suspicions sur un possible crime ciblé en raison de sa profession.
Bien que plusieurs zones d'ombre demeurent encore dans cette affaire, comme l'abandon du véhicule de la victime et la découverte de deux de ses téléphones à proximité, les premiers éléments semblent donc accréditer la thèse d'un drame familial comme le privilégient les enquêteurs.
Le Réseau des communicateurs pour l'environnement et l'information en Afrique centrale, dont faisait partie Sylvie Louisette Ngo Yebel, réclame que l'enquête aille jusqu'au bout pour établir toute la vérité. Une exigence que partagent de nombreux journalistes au Cameroun, meurtri par l'assassinat récent du célèbre Martinez Zogo.