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Actualités of Sunday, 22 April 2018

Source: www.camerounweb.com

Joshua Osih n'est pas mieux que Paul Biya- Hubert Kamgang

Joshua Osih a été plébiscité comme candidat du SDF en février dernier Joshua Osih a été plébiscité comme candidat du SDF en février dernier

Le candidat du SDF, Joshua Osih, ne pourra pas relever les défis actuels du Cameroun. C’est ce qu’estime Hubert Kamgang dans une récente tribune publiée sur les réseaux sociaux.

Selon l’ancien candidat de l’Union des populations Africaines (UPA) à la présidentielle de 2011, le candidat du SDF ne convainc pas sur ses capacités à mieux conduire le Cameroun que ne le fait Paul Biya jusqu’à présent.

Lire l’intégralité de sa tribune:

JOSHUA OSIH est un brillant Camerounais, parfaitement bilingue. Malheureusement, son parti passe à côté des vrais enjeux. CE QUI SUIT EST MON OPINION SUR CE PARTI.

Sauf accident, Paul Biya sera candidat pour un énième septennat. Joshua Osih n'a donc aucune chance d’être élu.
« Il faut donc libérer le Cameroun du joug du néocolonialisme et en faire une locomotive pour tirer l’Afrique vers son unité. Il s’agit là d’une œuvre pharaonique dont la réalisation requiert une organisation et une détermination sans failles.

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Or, quand on regarde la scène politique actuelle du Cameroun, on se convainc que les forces en présence – pouvoir et opposition ayant une représentativité notable – n’envisagent pas de faire évoluer le Cameroun vers cette direction, pour ne pas dire que ces forces sont hostiles à une telle mutation fondée sur le néopanafricanisme, parce qu’elle contrecarrerait leurs intérêts.

En effet, le RDPC au pouvoir et ses alliés du gouvernement passé, actuel ou à venir mènent ouvertement une politique dictée par le néocolonialisme français, au point de gêner les intérêts d’autres puissances occidentales désireuses d’investir au Cameroun. Les conséquences désastreuses des politiques du régime néocolonial sur la vie des femmes, de la jeunesse, des ruraux et des couches du sous-prolétariat urbain en disent long sur la nature de la parlementaro-nomenklaturo-militaro-plouto-aristocrato-bureaucratie qui gère les intérêts des étrangers au Cameroun.

Du côté de l’opposition, le SDF a émergé comme force d’alternance possible en cas d’élections équitables, de même qu’il a joué – grâce à l’engagement et à la détermination personnels de son chairman, Ni John Fru Ndi, – un rôle de premier plan dans la reconquête des libertés d’expression et d’association, en forçant la main à M. Biya. Mais le SDF ne brille pas par une politique antinéocolonialiste sans équivoque ne pouvant se traduire que par une orientation résolument nationaliste panafricaniste.

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Le SDF ne convainc pas sur ses capacités à mieux conduire le Cameroun que ne le fait le RDPC. Le débat d’idées est rejeté au profit de la magouille et des coups bas, de sorte qu’au regard de l’essentiel, un gouvernement SDF ne ferait pas forcément mieux que celui du RDPC, pour ne pas dire qu’il est permis de craindre le pire si le SDF venait à prendre le pouvoir. En 1997, ce parti, qu’on disait avoir suscité beaucoup d’espoir au moment de son lancement le 26 mai 1990, a rendu public un programme de redressement économique connu sous le sigle de NESPROG (National Economic Salvation Program).

Or, non seulement le NESPROG était ultra-libéral, tandis qu’on croyait que le SDF était social-démocrate (ce qui, dans le contexte d’un pays néocolonisé, est déjà inconséquent en soi, la social-démocratie n’ayant jamais été une idéologie de libération du joug colonial !), mais les secteurs sociaux et du développement humain ont été oubliés ! Tout ceci est révélateur d’une absence de réflexion concertée au sein du SDF, ce qui a provoqué le départ de beaucoup de cadres.