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Actualités of Friday, 12 June 2015

Source: 237online

Jeune Afrique présente ses excuses à Paul Biya

Paul Biya Paul Biya

Dans un interview accordé au quotidien Le Jour, le directeur de la rédaction du journal de Béchir Ben Yamed se veut conciliant dans son propos.

C’est par petits bouts de phrases accommodants que François Soudan distille son mea-culpa. S’agissant du péril jeune, il botte en touche et indique que le tir n’était pas uniquement orienté vers le Cameroun.

Il explique à cet effet : «Le péril jeune menace tous les pays africains, tous les pays du Sud et certains du Nord dont la démographie est dynamique comme la France. Le Cameroun ne fait pas exception.» Surprenant pour un journal qui a consacré l’ouverture de l’une de ses livraisons du mois de décembre 2014, édition Afrique, à la question du chômage jeune au Cameroun.

Le journal de la Rue d’Auteuil affirmait que le pays était tenu par une bande de septuagénaires au crépuscule de leur vie qui ne veut pas passer la main.

Paradoxalement, le directeur de rédaction de Jeune Afrique (JA) déclare aujourd’hui que : «Ce n’est pas l’âge qui fait le bon ou le mauvais président, ni la longévité au pouvoir.»

A propos d’une éventuelle candidature de Paul Biya à la présidentielle de 2018, l’ancien rédacteur en chef apparait sous les auspices d’un moine respectueux des valeurs républicaines et de la souveraineté du Cameroun. «C’est à l’intéressé de décider s’il veut ou non se porter candidat et aux Camerounais de trancher.» confie-t-il.

Dans cet interview avec Haman Mana et Claude Tadjon, la question sur le malaise dans les rangs au sein de l’armée camerounaise, publié par JA il y a quelques mois, est également évoquée. Là encore, l’éditorialiste arrondit les angles en avouant : «Lors des premières incursions de Boko Haram en territoire camerounais, l’armée n’a pas été particulièrement performante… Depuis, les qualités opérationnelles de cette armée et surtout de son encadrement, se sont améliorées.»

In fine, François Soudan tient à démontrer que Jeune Afrique n’est engagée dans aucune campagne contre le Cameroun et encore moins contre le président Paul Biya.

Il précise à cet effet : «J’aimerai d’ailleurs connaitre quelle est cette campagne dont nous serions les instruments, qui en est l’architecte, le commanditaire et dans quel but. Tout cela relève du pur fantasme.»

Par ailleurs, il semble dire que s’il y a des mots durs contre le Cameroun, la faute revient à un fils du pays : «Depuis quelques années, je me suis éloigné du suivi quotidien de la couverture du Cameroun dans Jeune Afrique. Pour plusieurs raisons : mes fonctions de direction, très absorbantes au sein du groupe, la nécessité de passer la main à des journalistes plus jeunes, avec un regard neuf et talentueux à l’exemple de votre compatriote Georges Dougueli.»

Il enfonce le clou quand il est question de l’article : Cameroun-Qui dirige vraiment ?. Il rétorque : «Cette analyse est celle de Georges Dougueli, qui est l’auteur de l’article en question et libre d’écrire ce qu’il pense.»

Pour conclure, François Soudan scelle définitivement l’amitié entre le pays de Paul Biya et sa rédaction : «Notre histoire avec le Cameroun où, cela dit en passant, nos ventes se portent bien, continue… »