Parfait Mbvoum n'est pas libre de ses mouvements. L'opposant et président national du Forum Républicain a été pris en otage. L'agrégé en science politique, Pr Joseph Keutcheu, dans une sortie que nous relayons, s'indigne contre cette initiative déplacée.
Ce matin, je pense à Parfait Mbvoum, emprisonné pour avoir exercé ce qui devrait être le droit le plus élémentaire dans toute société aspirant à la modernité : dire ce qu'il pense.
Son cas n'est pas isolé, il est l'un des nombreux citoyens que le régime de Yaoundé préfère réduire au silence plutôt que d'affronter leurs idées.
La solidité d'un État se mesure à sa capacité à tolérer la dissidence, à intégrer la critique comme un moteur de réforme, et non comme une menace à neutraliser. Mais au Cameroun, la pensée libre devient un acte de courage, parfois même un délit.
Aujourd'hui, je pense à Parfait non pas comme à un « détenu », mais comme à un symbole : celui de cette génération qui refuse d'abandonner l'idée qu'un autre Cameroun est possible, un Cameroun où la parole n'est pas un crime et où l'emprisonnement n'est pas une réponse politique.
Force à toi, Parfait. Force à toi, mon frère. Tant que des voix comme la tienne existent, aucune prison ne pourra étouffer la quête de justice et de liberté.









