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Actualités of Thursday, 5 May 2016

Source: cameroon-info.net

Jean Paul Nana Sandjo au Tribunal Criminel ?

Jean Paul Nana Sandjo, DG Camair-co Jean Paul Nana Sandjo, DG Camair-co

Des employés de la Camair-Co, la compagnie aérienne nationale du Cameroun, exigent le départ de Jean Paul Nana Sandjo, leur Directeur Général. Selon les informations relayées par le journal La Météo du 4 mai 2016, ils auraient, sous la bannière du Collectif des employés patriotes de Camair-Co, adressé une lettre dans ce sens, le 18 avril 2016, au Ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o.  

Dans la correspondance, ils menacent de trainer Jean Paul Nana Sandjo devant le Tribunal Criminel Spécial, si le Gouvernement continue de le maintenir à la tête de l’entreprise.  L’un des passages-chocs de la lettre adressée au Ministre des Transports avec pour objet: «Malversations financières et risque de grève à la Camair-Co», est le suivant:

 «Nous avons décidé de saisir très prochainement le TCS si le Gouvernement continue de refuser de changer le Directeur Général. Nous n’allons pas mourir tous pour perdre notre gagne-pain par la cupidité d’un homme. Comme il limoge tous ceux qui dénoncent ses malversations, nous préférons encore rester anonymes,  mais plus pour longtemps. Nous userons de tous les moyens possibles, y compris la grève, pour faire partir M. Nana Sandjo, dont le seul travail est de voler notre argent».

Dans les colonnes du journal, l’on apprend qu’après avoir produit une copie de l’ordonnance de référée du tribunal de grande instance de Paris ordonnant l’expulsion de la compagnie camerounaise de son siège de la capitale française pour non-paiement des loyers portant sur 20 000 euros (environ 13 millions FCFA), le Collectif rappelle qu’en octobre 2015, la même compagnie a été expulsée pendant 6 mois du Billing and Settlement Plan (BSP) pour des impayés s’élevant à 73 000 euros (plus de 47,4 millions FCFA). Filiale de l’Association du transport aérien international (IATA), cette organisation propose aux partenaires agréés la régulation et l’organisation des transactions financières entre les fournisseurs et les revendeurs de titre de transport aérien.    

«L’ironie voudrait que, pendant que la compagnie camerounaise était ainsi mise sur le ban de l’aviation civile internationale, son Directeur Général fît payer des factures d’un total de 535 000 euros à Ajw Engine, dont il était le représentant Afrique central avant son arrivée à Camair-Co, mais aussi à Aurora, autre fournisseur très chouchouté et où, selon les pétitionnaires, il a ses intérêts», lit-on.

Selon les employés du Collectif, «nous allons bientôt être chassé de Roissy pour des impayés». L’aéroport de Paris aurait déjà saisi les comptes de la compagnie alors que l’entreprise Eurocontrol lui réclame 743 000 euros, et que, faute de payer cette somme, la Camair-Co ne pourra plus voler en direction de la capitale française.