Les débats se multiplient par rapport à l'élection présidentielle du 12 octobre passé. Entre Paul Biya, leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et Issa Tchiroma Bakary, visage du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), qui a perdu et qui a gagné ? La question vaut son pesant d'or, dans un environnement actuellement clivé où chacun implore le ciel pour que la paix revienne et que cette élection ne soit pas le déclencheur d'une instabilité sociopolitique sans précédent.

Dans plusieurs zones, c'est le collaborateur ancien de Paul Biya qui est beaucoup plus plébiscité. Des procès-verbaux montrent la défaite du président sortant dans le Mayo-Tsanaga, par exemple.

Le résumé officiel, issu des PV remis aux représentants, montre que dans ce département de l'extrême-nord, zone acquis par Issa Tchiroma, le nombre de votants (inscrits ayant voté) est de 88 185. C'est un niveau élevé lorsqu'on le compare à d'autres localités.

Il y a eu 75 753 absentions. Le taux de participation est de 53, 79 %. Le nombre de bulletins nuls est de 2 652. Suffrages valablement exprimés : 85 533.

S'agissant donc du résultat (voix et pourcentage), Issa Tchiroma Bakary s'en sort avec 39 981, soit 46,743 % des voix. En revanche, 32,663 % de voix sont allées à Paul Biya, soit 27 938 oui obtenus.

Un lien a été rendu disponible pour consulter les procès-verbaux originaux. En effet, les chiffres proviennent strictement des PV remis aux représentants de partis dans les bureaux de vote du département.

En coulisses, on nous signale même que Paul Biya a lâché à un moment donné, dans la difficulté physique qu'on lui reconnait depuis un moment, avec toutes les rumeurs insistances qui se faisaient entendre et les chiffres, les vrais, qui sont sortis des urnes, une phrase qui risque de durer dans le temps et dans l'espace, compte tenu de son importance, quoiqu'elle n'ait été officiellement prononcée : « J'ai perdu ».