Actualités of Monday, 16 June 2025

Source: www.camerounweb.com

Issa Tchiroma Bakary : les dessous d'une stratégie politique à haut risque révélés par Jeune Afrique

Issa Tchiroma Bakary : les dessous d'une stratégie politique à haut risque révélés par Jeune Afrique Issa Tchiroma Bakary : les dessous d'une stratégie politique à haut risque révélés par Jeune Afrique

Les révélations exclusives de Jeune Afrique dévoilent les calculs complexes du ministre de l'Emploi, pris entre loyauté gouvernementale et ambitions personnelles.

Issa Tchiroma Bakary navigue en eaux troubles. Les révélations exclusives de Jeune Afrique éclairent d'un jour nouveau la stratégie politique complexe du ministre de l'Emploi, confronté à un dilemme qui pourrait déterminer son avenir politique : rester fidèle à Paul Biya ou prendre le risque de la rupture.

L'information la plus saisissante révélée par Jeune Afrique concerne une confidence d'Issa Tchiroma lors d'une rencontre à Paris. Selon les sources du magazine panafricain, le ministre aurait déclaré sans ambages : "Si Biya se présente en 2025, je ne le soutiendrai pas." Une déclaration qui, si elle se confirme, marquerait une rupture historique avec le pouvoir.
Cette révélation de Jeune Afrique jette un éclairage nouveau sur les récentes prises de position publiques du ministre, notamment ses silences calculés lors de ses rassemblements à Garoua et Maroua.

Jeune Afrique révèle que le changement d'attitude de Tchiroma ne doit rien au hasard. Lors de ses "grands rassemblements à Garoua et Maroua, devant une foule frondeuse", le ministre "s'est bien gardé de mentionner Paul Biya", rompant ainsi avec "ses soutiens explicites de 2011 et 2018".

Cette évolution tactique, documentée par le magazine, s'accompagne de messages codés à forte charge politique. Sa déclaration à Maroua, rapportée par Jeune Afrique, devant "plus de 50 000 personnes, en fulfuldé" - "Le président national ne doit pas imposer sa volonté au peuple, il doit s'y soumettre" - constitue un signal politique majeur.

Jeune Afrique met en lumière les dangers de la position actuelle de Tchiroma. Le magazine note que "ce n'est peut-être qu'un chantage tactique pour garder un strapontin dans le système", selon les soupçons d'une source à Garoua. Cette stratégie de l'ambiguïté comporte des risques majeurs.

Selon les analyses de Jeune Afrique, "Tchiroma est à la croisée des chemins : en n'appelant pas à soutenir Biya, il s'est aliéné certains réseaux du pouvoir. Et si le président sortant est réélu sans lui, il pourrait donc tout perdre."

Les révélations de Jeune Afrique soulignent une faiblesse structurelle majeure du parti de Tchiroma. Contrairement à l'UNDP de Bello Bouba, "le FSNC, à la différence de l'UNDP, repose avant tout sur les relais de l'État – et donc du RDPC – pour exister", précise le magazine.

Cette dépendance structurelle place Tchiroma dans une position plus précaire que ses concurrents. Jeune Afrique note qu'une "rupture ouverte avec le régime exposerait donc Tchiroma Bakary à un affaiblissement immédiat."
Un calcul électoral sophistiqué

Malgré ces contraintes, Jeune Afrique révèle que Tchiroma pourrait transformer ses faiblesses en atouts. Le magazine suggère que le ministre "peut envisager d'être l'homme du renouveau politique du septentrion, ou a minima apparaître comme celui qui aura limité une percée redoutée de l'opposition – notamment de Maurice Kamto – dans les régions du Grand Nord."

Cette stratégie de "rempart" contre l'opposition, révélée par Jeune Afrique, pourrait lui permettre de récupérer "les voix d'un septentrion frondeur" tout en gardant une porte ouverte avec le pouvoir.

Jeune Afrique identifie une date clé : le 28 juin, jour du Comité central de l'UNDP convoqué par Bello Bouba. Selon les analyses du magazine, "tout se jouera sans doute le 28 juin : si Bouba Maïgari officialise sa candidature, l'actuel ministre de l'Emploi pourrait se replier, espérant rester dans les bonnes grâces du pouvoir."

À l'inverse, révèle Jeune Afrique, "si Bello renonce, il pourrait saisir sa chance à l'extérieur", transformant ainsi une contrainte en opportunité politique.


Les révélations de Jeune Afrique sur la psychologie de Tchiroma sont éclairantes. Selon un proche cité par le magazine : "Plutôt que d'attendre la guillotine, il préfère aller au combat." Cette approche offensive, malgré les risques, témoigne d'un calcul politique sophistiqué.