Rebelle Mboussi du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a raconté son histoire à un moment donné de sa vie. Car, peut-être, dit-elle, « c'est là où les gens vont comprendre ». Récit !
Oui, ce sont des arrestations au faciès et j'assume ce que je dis. Lorsque je me fais arrêter le 1er juin, ces gens ont tout fait pour me libérer avec ma jeune sœur Aïcha Rabiatou du nord.
J'étais d'ailleurs en cellule avec mon frère jumeau, je dis encore qu'ils ont tout fait pour nous libérer, nous qui n'étions pas bamiléké.
Ils sont venus me voir en me disant « tu n'as rien à faire dans cette histoire-là, laisse les bamiléké faire leur désordre, nous on va te proposer un deal, tu acceptes un emploi dans une société parapublique de ton choix et on te libère sans que tu n'ailles en prison ».
Mais en échange, « tu vas nous faire une fleur en nous signant un document en disant que non seulement tu ne vas plus marcher et d'ailleurs que tu démissionnes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ».
Je leur ai dit que non, je ne ferais pas ça et d'ailleurs que leur emploi, je n'en voulais pas.
Ndlr, la proche du président du parti confie alors qu'il y a un clan qui travaille dans l'ombre pour vider les partis de l'opposition d'hommes et ainsi faire durer le règne de Paul Biya.