Le 3 novembre dernier, le chef d’antenne protocolaire et consulaire du ministère de Relations extérieures à Douala, Simon Pierre Omgba Mbida, a convoqué cinq chefs de postes consulaires de pays voisins et amis en poste dans cette ville.
L’objet de cette convocation, loin d’être un des autorités camerounaises à la suite de l’interpellation de citoyens de pays qu’ils représentent, dans le cadre des violences post-électorales enregistrées dans la capitale économique. Ceux-ci se seraient donc impliqués dans les casses et autres actes de vandalisme enregistrés lors de ces manifestations. Il s’agit donc là de faits assez graves qui interviennent après que certains chefs de missions diplomatiques des pays concernés avaient pris la peine, par voie de communiqué d’inviter leurs concitoyens à intervenir de quelque manière que ce soit dans le cadre d’un processus électoral qui s’avère n’être qu’une affaire purement camerounaise.
C’est connu aujourd’hui, le Cameroun a toujours été un lieu dont l’hospitalité est reconnue par tous les pays et autres institutions internationales chargées de l’encadrement de ces personnes en quête d’un mieux-être ou qui fuient les conflits dans leurs pays d’origine.
Ces hommes et femmes accueillis à bras ouverts dans notre pays ont une obligation: le respect des lois et règlements de notre pays. Ils doivent s’y conformer. Ce qui s’est passé à Douala il y a quelques jours est inadmissible de la part de ces personnes. C’est du reste ce qu’a tenu à signifier le représentant du ministère des Relations extérieures à leurs autorités consulaires. Ces personnes devraient répondre de leurs actes devant les instances juridictionnelles compétentes. Ce qui n’enlèvera rien à la qualité des relations entre le Cameroun et leurs pays d’origine.
Avant le chef d’antenne du ministère des Relations extérieures à Douala, c’est le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi qui est monté au créneau dimanche dernier. Dans le cadre d’une communication sur la situation socio-politique au Cameroun, au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025, il en a ainsi appelé « à l’objectivité des représentants des pays amis et autres partenaires internationaux, dans le regard qu’ils portent sur les enjeux qui nous interpellent et leurs prises de position sur nos réalités structurelles ou conjoncturelles ».
Des pays amis, dont certains se seraient érigés en donneurs de leçons, lorsque leurs prises de position ne s’apparentent plus qu’à des vues partisanes, comme le regrette le gouvernement camerounais, à travers la sortie de son porte-parole. Dans les usages diplomatiques, chaque mot employé a un sens. Ceux utilisés par certains « amis » du Cameroun après la proclamation des résultats de la présidentielle, par le Conseil constitutionnel, seule instance habilitée à le faire, à clairement traduit leur état d’esprit : ils n’étaient pas d’accord avec les résultats publiés par le Conseil constitutionnel. Au nom de quoi ?
Le Cameroun s’est toujours abstenu de s’immiscer dans les affaires intérieures de ses amis, même lorsque des débordements ont été enregistrés lorsque ce fut le cas il y a quelques mois chez l’un de ceux-ci. Cela devrait être valable chez nous également. Au nom du principe de la réciprocité.









