Grace à la vigilance de la population, un trafiquant d'organes humains a été arrêté il y a quelques heures au Cameroun. Dans son sac, des organes encore frais et couverts de sang.
D'après une dépêche de nos confrères du Courrier du Cameroun", ce trafiquant transportait des poumons frais.
"Des poumons humains frais retrouvés dans une valisette à Douala au quartier PK 13. Le propriétaire a été arrêté et se trouve en exploitation dans une unité de gendarmerie", rapporte le journal.
D'après des statistiques mondiales, moins de 10% des transplantations nécessaires sont effectuées dans le monde, ce qui a conduit certains patients à tenter d'obtenir des organes illégalement. Et ce sont souvent les plus pauvres qui sont des "donneurs" et les plus aisés les receveurs.
Il y a également un nombre relativement faible de centres médicaux qui effectuent des transplantations légales en Afrique. Un document de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), datant de 2020, ne recense que 35 centres de transplantation rénale pour l'ensemble du continent. Ce type de capacité insuffisante est imputé au manque d'accessibilité, à l'expertise limitée et à un soutien financier inadéquat.
Un rapport de Global Financial Integrity, un groupe de réflexion basé à Washington et spécialisé dans la corruption, le commerce illicite et le blanchiment d'argent, a souligné l'importance du trafic d'organes dans le monde. Selon ce rapport, entre 840 millions et 1,7 milliard de dollars (755 millions et 1,5 milliard d'euros) sont générés chaque année par la traite des êtres humains à des fins de prélèvement d'organes.