Le candidat a prononcé un discours face à la population. L’homme qui compte se faire acteur majeur de la présidentielle du 12 octobre, a un rêve. Le journal Le jour, sans sa parution numéro 4477 du 9 septembre 2025, revient sur son speech.

Population de Bafoussam, peuple de l’Ouest, peuple des Grassfields ! Quel accueil ! Je suis très heureux d’être reçu par une foule si immense et si enthousiaste. Merci beaucoup pour votre accueil. Quand je regarde cette foule, je vois de l’énergie, de la vitalité. Je vois le Cameroun qui travaille, qui ose et qui réussit. Ici à Bafoussam, on ne se plaint pas, on se bat. Ici, on ne demande pas la charité, on crée de la richesse. Chaque famille est une école de courage et d’effort.

Mes chers compatriotes, ce que je vois à Bafoussam, c’est l’image du Cameroun que nous devons bâtir ensemble : un Cameroun qui croit en lui-même, qui ne recule pas et qui transforme ses talents en prospérité. Mais vous le savez, trop souvent vos projets quittent vos champs pour enrichir d’autres. Trop souvent vos jeunes rêvent d’ailleurs faute d’opportunités ici. Trop souvent vos succès ne reçoivent pas le soutien qu’ils méritent.

Alors, devant vous, je prends un engagement clair : que le génie de l’Ouest devienne le moteur du progrès national. Cela signifie transformer vos récoltes ici même pour que la richesse reste entre vos mains, offrir à vos jeunes l’accès aux technologies nouvelles, aux formations et aux financements, faire de la route Bafoussam-Douala un corridor moderne, sûr et rapide avant la fin de mon mandat, valoriser votre diaspora qui veut investir et bâtir sur cette terre natale, et mettre l’énergie et le numérique au service de vos ateliers, de vos PME et de vos villages.

Permettez-moi d’avoir un mot de respect pour les grandes figures qui ont marqué le continent et l’histoire de notre pays : feu Adamou Ndam Njoya, symbole de sagesse et d’intégrité, qui a toujours placé l’intérêt du Cameroun au-dessus de tout ; Ernest Ouandié, héros national et martyr de l’indépendance ; Sa Majesté Jean-Rameau Sokoudjou, chef supérieur de Bamendjou, aujourd’hui roi de résistance et de dignité ; Hermine Tomaïno Ndam Njoya, à qui je souhaite rendre visite ; Pierre Kwemo, Maurice Kamto, pour ne citer qu’eux.

Je dis ici devant vous, population de Bafoussam, que l’heure est venue pour un dialogue franc, un pacte pour l’alternance et une coalition de l’opposition qui dépasse les querelles afin d’offrir un avenir à notre jeunesse. Depuis Bafoussam, j’invite toutes les forces politiques et initiatives citoyennes de l’Ouest à s’unir pour construire ensemble l’avenir de cette région et de notre pays. Mais au-delà de l’Ouest, j’appelle également nos frères et sœurs du Nord-Ouest, de l’Est… unissons-nous, car l’histoire nous enseigne que c’est dans l’unité que naissent les grandes victoires. Aujourd’hui, cette unité doit se traduire par une coalition nationale rassemblant les énergies, les convictions et les espoirs de tous. C’est dans cet esprit que j’appelle à la recherche de cette coalition, et je rendrai visite à tous les candidats pour rechercher avec eux un accord.

Peuple de l’Ouest, vous êtes une force. Cette force, le 12 octobre prochain, doit se transformer en vote massif pour le changement et pour la victoire. Car ce jour-là, il ne s’agira pas seulement de voter pour le président de la République, mais de dire oui à l’unité, à la démocratie et au progrès partagé. Je vous prie donc de dire avec moi que le temps est venu de libérer les énergies de nos terres, de nos mains et de nos cœurs pour bâtir un Cameroun réconcilié, juste et prospère. Voilà notre destin commun. Ensemble, nous gagnerons.

Vous l'aurez compris. Il s'agit de Bello Bouba Maigari, le candidat de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP).