Les langues se délient à propos de Biya, depuis le meeting qu'il a animé dans la ville de Maroua, le mardi 06 octobre dernier, devant des milliers de Camerounais.
Le monde entier observe le Cameroun en ce moment et certaines personnalités publiques se sont même prononcés sur la nouvelle candidature de Paul Biya.
Me Robert Bourgi qui est un vieil ami du président Paul Biya, qu’il a rencontré pour la première fois en 1986, s'est aussi exprimé. À l’époque, il était conseiller politique de Michel Aurillac, alors ministre de la Coopération, durant la première cohabitation en France entre le président François Mitterrand et son Premier ministre Jacques Chirac.
"Je me rappelle qu’à l’époque, le président Biya m’avait reçu à la demande du président Omar Bongo, en 1986. Au cours de cette audience, j’ai été frappé par sa très haute conscience de sa mission à la tête de son pays. Je l’ai rencontré plusieurs fois et j’en garde de beaux souvenirs. C’est un grand monsieur, le président Paul Biya", s’est souvenu Me Bourgi.
Cependant, l’avocat a tenu à souligner que "le 12 octobre, c’est l’avenir de ce grand et beau pays qui se joue. Je suis très inquiet pour le Cameroun. Le pays risque de connaître des troubles graves", a-t-il prévenu.
Selon lui, "le président Paul Biya n’est plus en mesure de se présenter à une élection. Biya n’est plus en mesure de gouverner un pays. Son entourage ne devrait pas le pousser à se présenter. Il a été un grand président, un sage de l’Afrique. Il a toujours été un chef d’État respecté dans le monde entier, notamment par les présidents français".
L’avocat estime que "le Cameroun n’a pas besoin d’un nouveau mandat de Biya. Je crains le pire pour ce pays. Ceux qui le poussent à se représenter le font pour leurs propres intérêts et non pour ceux des Camerounais ». S’adressant directement au président Biya, il a lancé : « Président, renoncez à un nouveau mandat".
De l’avis de Me Robert Bourgi,"Issa Tchiroma Bakary est bien placé pour succéder à Biya. Il y a une grande adhésion autour d’Issa Bakary, leader de l’opposition. J’ai connu Issa lorsqu’il était ministre du président Biya. C’est un homme intelligent. Je lui souhaite de gouverner ce pays".
Pour conclure, Me Robert Bourgi a mis en garde les tenants du pouvoir contre toute tentative visant à fausser les élections. Il a dénoncé les manœuvres autour des bulletins de vote des candidats de l’opposition, qui pourraient être invisibles dans certains bureaux de vote. "Dans les localités dominées par l’opposition, les bulletins de vote d’Issa seront réduits en nombre", a-t-il révélé.
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