Un incident lors de l’atterrissage de l’avion transportant le Président de la République, Paul Biya, a contraint ce dernier à prolonger son séjour à Maroua mardi soir. Selon plusieurs sources concordantes, l’appareil présidentiel a heurté un arbre en bordure de piste lors de son atterrissage, à l’issue du meeting que le Chef de l’État a animé dans la ville.

Bien que la nouvelle n’ait pas fait l’objet d’une communication officielle, notre rédaction a pu recueillir des informations détaillées sur les circonstances et les conséquences de cet événement. Le Président Biya, légèrement sonné mais indemne selon nos sources, n’a pas pu regagner Yaoundé comme initialement prévu.

Confirmant les difficultés techniques rencontrées, la rédaction de CamerounWeb a établi que Paul Biya se trouvait toujours à Maroua ce mercredi 08 octobre, jusqu’en milieu de journée. La raison principale évoquée est « l’état dans lequel se trouve son avion » après l’incident de la veille.

Pour pallier cette situation et assurer le retour du Chef de l’État, des dispositions exceptionnelles ont été prises par la Présidence de la République. Pas moins de cinq avions étaient stationnés à l’aéroport de Maroua dans la matinée, formant une flotte improvisée :

L’avion accidenté avec lequel le Président est arrivé.

Un avion plus petit ayant transporté une partie de sa suite.

Un Boeing, arrivé mardi à 22h, désigné pour le rapatriement.

Un avion commercial Embraer de la Camair Co, arrivé la veille au soir et resté sur le tarmac.

Un jet du BIR (Bataillon d’Intervention Rapide).

Selon nos informations, le Président Paul Biya a finalement quitté sa résidence temporaire de Maroua dans la matinée pour embarquer à bord du Boeing, arrivé spécialement la nuit précédente pour cette mission.

Cet incident, bien que sans conséquence grave pour l’intégrité physique du Chef de l’État, crée une situation inédite. En effet, le Président Paul Biya, au pouvoir depuis 42 ans, est réputé pour ne presque jamais passer la nuit en dehors de Yaoundé ou de son village. Cette contrainte technique l’a ainsi forcé à une halte imprévue dans la capitale de la région de l’Extrême-Nord, suscitant de vives réactions et interrogations dans l'opinion.

La gestion discrète de cet épisode par les canaux officiels contraste avec la rapidité de sa diffusion par certains observateurs, preuve de la sensibilité de toute information concernant la sécurité et les déplacements présidentiels.