Actualités of Friday, 19 December 2025

Source: www.camerounweb.com

INCROYABLE: Un ancien candidat à la présidentielle retrouvé ligoté et mourant dans la brousse (vidéo)

L'adjudant-chef à la retraite Jean Marie Eyebe a été découvert exsangue après 48 heures de disparition. Un conflit foncier avec l'ancien maire de Monatélé serait à l'origine de cette agression sauvage.

Monatélé – Le cauchemar a duré deux jours. Jean Marie Eyebe, adjudant-chef de gendarmerie à la retraite et ancien candidat déclaré à l'élection présidentielle, a été retrouvé ligoté, à demi-mort, dans une zone de brousse après une disparition qui avait plongé sa famille dans l'angoisse.
C'est sa fille qui avait donné l'alerte initiale après que son père eut prévenu ses proches d'une menace imminente. Quarante-huit heures durant, le retraité est resté introuvable malgré une première battue organisée par sa famille dans sa plantation, où il s'était initialement rendu.

L'intervention des forces de gendarmerie a permis d'orienter les recherches. Ce sont finalement des pêcheurs maliens qui ont fait la macabre découverte : l'ancien sous-officier gisait, ligoté et exsangue, abandonné dans un état critique. Ses agresseurs l'avaient roué de coups avant de le laisser pour mort.
Mais c'était sans compter sur la résilience de l'ancien gendarme, formé aux techniques de survie en milieu hostile. Cette formation militaire lui a probablement sauvé la vie, lui permettant de tenir jusqu'à ce que les secours le découvrent.

Selon les premières investigations, cette agression trouve son origine dans un différend foncier opposant Jean Marie Eyebe à l'ancien maire de Monatélé, identifié sous le nom de M. Ongooo. Ce contentieux territorial se serait transformé en expédition punitive d'une violence inouïe.
La gendarmerie de Monatélé a procédé à l'interpellation de cinq personnes, dont l'ancien édile présumé commanditaire de l'agression et quatre exécutants présumés. Les mis en cause sont actuellement en garde à vue et devront répondre de leurs actes devant la justice.

Au-delà du simple fait divers criminel, cette affaire soulève des questions sur les tensions foncières qui demeurent une source récurrente de violences au Cameroun. Elle met également en lumière la vulnérabilité des citoyens, y compris d'anciens membres des forces de l'ordre, face à des règlements de comptes qui peuvent basculer dans la barbarie.

L'état de santé de Jean Marie Eyebe n'a pas été officiellement communiqué, mais son sauvetage in extremis témoigne de la gravité de son agression. L'enquête devra désormais établir avec précision les responsabilités et les circonstances exactes de cette tentative présumée d'homicide qui a failli coûter la vie à l'ancien candidat à la magistrature suprême.