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Actualités of Friday, 15 July 2022

Source: www.camerounweb.com

Humiliation et assassinat de Field Marshall : des jours sombres annoncés dans le NOSO

L’armée l’a rendu une dernière humiliation L’armée l’a rendu une dernière humiliation

• Field Marshall est enfin tué

• L’armée l’a rendu une dernière humiliation

• Les séparatistes en colère


L’armée camerounaise depuis plusieurs heures n’a cessé d’exhiber le cadavre du Général Ambazonien Field Marshall. Sa mort de a été confirmée ce mercredi 13 juillet 2022. L'armée camerounaise avait rendu un communiqué indiquant avoir abattu le puissant général ambazonien dans le Lebialem. Depuis plusieurs informations contradictoires sur les circonstances de ce décès ont fait le tour des réseaux sociaux et des réseaux séparatistes. Certains évoquent une trahison. Field Marshall aurait été victime d’un coup fratricide.

Mais ce qui est remarquable, c’est le spectacle que l’armée a organisé autour de ce trophée de guerre.
En effet, le cadavre de Field Marshall a fait l'objet d'une exposition dans le camp militaire. Soldats et autorités administratives dubitatives sont venus témoigner de leurs propres yeux les restes de l'immortel Roi du Lebialem, Field Marshall.

Après cette étape, le corps du redoutable général ambazonien tué par les siens et dont la dépouille a été rendue à l’armée, a été exposé à un carrefour.Il s’agit du carrefour de Kumba. Des passants et d’autres personnes dubitatives de la scène sont passés voir de leurs propres yeux, la dépouille du roi du Lebialem, Field Marshall.
Ces actes de l’armée ont du mal à passés dans les factions séparatistes qui évoquent une humiliation. Naturellement, ceux-ci pensent déjà à des ripostes comme ils en ont l’habitude.

Mais en face, ils devront faire face à une nouvelle réorganisation stratégique de l’armée. En effet, Paul Biya a envoyé le redoutable Général Bouba Dobékréo dans la zone pour maitriser la situation. Ce dernier est réputé pour sa brutalité et son sens de maitrise des guerres asymétriques. L’avenir s’annonce mouvementé dans le NOSO.




URGENT : Paul Biya envoie le redoutable général Bouba Dobékréo au NOSO




Figure de la lutte contre Boko Haram depuis 2015, cet officier général prend le commandement de la 5e région militaire interarmées dans un contexte de regain des attaques dans le Nord-Ouest et l’Ouest.

Le général de brigade Bouba Dobébréo est le nouveau commandant de la 5e région militaire interarmées, avec pour poste de commandement Bamenda. Le désormais ex-commandant du premier secteur de la Force multinationale mixte (Fmm) du Bassin du Lac Tchad a été redéployé dans cette circonscription militaire qui couvre le Nord-Ouest et l’Ouest hier jeudi par décret du président de la République et chef suprême des armées, Paul Biya.

Il y débarque dans un contexte très particulier, marqué par un regain des attaques des groupes armés séparatistes anglophones dans le Nord-Ouest et des incursions à répétition de ces derniers dans la région voisine de l’Ouest.
L’officier général est, pour ainsi dire, en mission commando pour réduire la capacité de nuisance des combattants sécessionnistes dans son ressort de commandement, voire les anéantir. Bouba Dobébréo possède en effet une riche expérience dans la guerre pour avoir été, au cours des sept dernières années, une figure de la lutte contre la secte terroriste Boko Haram dans la région de I’Extrême-Nord.

A 64 ans, il remplace à Bamenda le général de brigade Valère Nka, qui était en poste depuis octobre 2020 et qui avait lancé les fameuses opérations « Clean Bamenda » et « Clean Kumbo ». Ce dernier a pris, immédiatement, le commandement de l’Ecole supérieure internationale de guetre de Yaoundé, tandis que son prédécesseur, le colonel Pierre Loti Tiokap, s’en va remplacer Bouba Dobékréo à la tête du premier secteur de la Fmm.

Ancien coordonnateur général des Bataillons d’intervention rapide (Bir), Bouba Dobékréo qui est diplômé de l’Ecole militaire interarmées (Emia), promotion 1983, avait été promu au grade de général de brigade dans le feu de faction contre Boko Haram, le ]3 août 2015, puis nommé le lendemain commandant du premier secteur de la Fmm et commandant en second de ladite force réactivée par les dirigeants des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (Cblt). C’était au terme d’un sommet extraordinaire de cette instance, tenu le 07 septembre 2014 à Cotonou (Bénin).

De manière globale, les décrets présidentiels d’hier renforcent le front du Nord-Ouest et de l’Ouest, puisque le commandant de la 5e région de gendarmerie, qui couvre le même territoire, le général de brigade Ekongwese Divine Nnoko, a lui aussi été remplacé.

Il passe le commandement au général de brigade Housseini Djibo, qui assurait jusque-là les mêmes fonctions à la tête de la première région de gendarmerie, à Yaoundé.

Au même titre que son homologue de la 5e région militaire interarmées, il aura pour mission d’annihiler faction des miliciens ambazoniens et rendre moins vulnérable la région de l’Ouest, surtout après l’attaque du 07 juin dernier au poste du Groupement polyvalent de la gendarmerie nationale (Gpign) à Kouoptamo (Noun), dans laquelle cinq gendarmes et un civils sont tombés. Ekongwese Divine Nnoko, pour sa part, ira servir sur un autre front – il est muté à la tête de la deuxième région de gendarmerie, qui couvre le Littoral et le très instable Sud-Ouest.