Horreur dans le WUM : 4 ‘Bororos’ kidnappés puis égorgés par des individus armés

• Les personnes ont été kidnappées il y a 24heures

• Elles ont été égorgées

• Les séparatistes sont pointés du doigt


C’est l’horreur dans son comble dans le NOSO, partie anglophone du Cameroun en proie à une guerre sécessionniste depuis plusieurs années. Chaque jour, les décomptes macabres se poursuivent. Les victimes sont aussi bien du côté des militaires du BIR mais aussi des séparatistes regroupés en plusieurs factions sans oublier les civiles qui sont également la cible des exactions. D’ailleurs quatre civiles viennent de perdre la vie dans le WUM, Nord-Ouest.

Selon les informations relayées par le lanceur d’alerte Nzui Manto, quatre individus (manifestement des Bororos, une ethnie majoritairement musulmane et nomade, souvent accusée tort ou à raison d’être en connivence avec les militaires contre les Ambaboys) ont été kidnappés et retrouvés le lendemain.

« Ils avaient fait l'objet d'un enlèvement alors qu'ils se trouvaient hier soir dans leurs domiciles À Wum. Des hommes armés probablement ambazoniens d'après les témoignages seraient les auteurs du kidnapping ayant abouti à l'exécution sommaire », souligne le lanceur d’alerte.



NOSO : fortes tensions au sein du BIR, menaces, important coup dur pour Paul Biya (vidéo)



Il y a quelques jours, Paul Biya avait procédé à de profond réajustement au sein de la grande muette. Il a nommé certains hauts gradés à des postes stratégiques. Ainsi, il a envoyé le puissants Bouba Dobekreo dans le NOSO. Figure de la lutte contre Boko Haram depuis 2015, cet officier général prend le commandement de la 5e région militaire interarmées dans un contexte de regain des attaques dans le Nord-Ouest et l’Ouest. Après cette nomination, ce dernier a été installé par le ministre de la défense dans ses fonctions, avec Housseini Djibbo. Le général de brigade Bouba Dobébréo est le nouveau commandant de la 5e région militaire interarmées, avec pour poste de commandement Bamenda. Le désormais ex-commandant du premier secteur de la Force multinationale mixte (Fmm) du Bassin du Lac Tchad a été redéployé dans cette circonscription militaire qui couvre le Nord-Ouest et l’Ouest par décret du président de la République et chef suprême des armées, Paul Biya.


Mais sur le terrain, les premières difficultés se font ressentir. Certains éléments du BIR menacent déjà. Ils se disent exaspérés par la situation. C’est ce qui ressort d’une vidéo mise en ligne par le lanceur d’alerte Nzui Manto.

Des militaires ont effectué une opération pour manifester leur ras-le-bol à Mbiame dans le NOSO.

« Ces militaires mécontents ont bloqué les routes de Mbiame menaçant de déserter si la relève ne vient pas de Yaoundé. Quelques semaines après la disparition du commandant de la brigade de Mbiame tué par le général Ambazonien No Pity, la grogne ne cesse de grandir au milieu de l'effectif militaire dans la zone. Les soldats dénoncent leur mauvais traitement et accusent leurs supérieurs de ne pas autoriser la relève censée venir de Yaoundé. Hier soir des routes ont été bloquées en guise d'avertissement », souligne N'zui Manto