L’économiste et analyste, Jean-Pierre Du Pont, est encore sorti du silence. Il a évoqué plusieurs sujets. L’un d’eux est Maurice Kamto, dont il dit : « J'ai toujours soutenu Maurice Kamto et je le soutiens toujours parce que c'est l'élément déclencheur de la conscience collective. Ce qui ne veut pas dire soutenir le MRC (parti que dirigeait Kamto avant de choisir d’aller à l’élection avec un autre parti, ndlr) ».

Le spécialiste des questions politiques évoque également Louis Paul Ajoulat qui était le parrain d’André Marie Mbida, du feu Ahidjo et de Paul Biya. « Sa spécialité était la soumission par la sodomie dont il a pu réussir à faire passer tout le monde à la casserole exceptés André Marie Mbida et Mayi Matip qui lui ont dit non », révèle-t-on.

Selon Du Pont, Ahidjo et Paul Biya ont eu un "pacte" que personne, même pas la femme d’Ahidjo, n'a pu comprendre mais qu'on pouvait aisément imaginer vu que Ahidjo a eu à le choisir comme son remplaçant alors qu'il y avait bien meilleur que lui.

Aussi, au-delà, « madame Ahidjo n'aimait pas beaucoup Paul Biya parce qu'elle estimait que son mari à elle était intime avec son épouse à lui sans qu'il puisse protester. Et d'ailleurs, elle n'était pas seule auprès d’Ahmadou Ahidjo, madame Delphine Tsanga qui fût la première femme ministre était aussi dans la liste car il faut bien comprendre qu’Ahidjo soumettait ses collaborateurs en étant intime avec leurs épouses et il leur interdisait de divorcer donc beaucoup étaient humiliés de cette façon, mais ne pouvaient pas réagir ».

Selon les révélations toujours de la source, Paul Biya a voulu divorcer en 1968 à cause de cette affaire, mais Ahidjo le lui a interdit et va l'envoyer en Suisse avec son épouse pour un séjour d’un mois à l'hôtel intercontinental pour se rabibocher.

C'est d'ailleurs de cette manière que Paul Biya a découvert cet hôtel qui va devenir ses habitudes. « Donc tout cela, c'est beaucoup de malédictions sur le Cameroun et il faudrait épurer le pays », justifie Du Pont.