Le lanceur d'alerte dénonce un détournement partiel de l'enveloppe de 1,575 milliard de FCFA accordée par Paul Biya

Une nouvelle révélation explosive du lanceur d'alerte Boris Bertolt vient secouer l'organisation du Hadj 2025. Selon ses informations, une partie des fonds débloqués par le président Paul Biya pour subventionner les pèlerins camerounais aurait été détournée par le PDG de SAMA VOYAGES en complicité avec le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji.

Le 22 mai 2025, le président Paul Biya avait offert une enveloppe de 1,575 milliard de FCFA aux 4055 pèlerins camerounais de la commission nationale du Hadj. Cette aide exceptionnelle, remise en présence du ministre Paul Atanga Nji à Garoua, devait permettre à chaque pèlerin de bénéficier d'une subvention de 350 000 FCFA.

"Les pèlerins en partance pour La Mecque en Arabie Saoudite bénéficient d'une aide spéciale de 350 000 soit un total de 1,5 milliards de FCFA offerts par le chef de l'État", avait indiqué le ministère de l'Administration territoriale sur sa page X officielle.

Selon Boris Bertolt, connu pour ses dénonciations sur la gouvernance camerounaise, le PDG de l'agence de voyages SAMA VOYAGES aurait orchestré un détournement partiel de ces fonds destinés aux fidèles musulmans. SAMA VOYAGES, une agence implantée dans la région de l'Adamaoua, serait au cœur de ce présumé détournement.

Le lanceur d'alerte pointe du doigt la complicité présumée du ministre Paul Atanga Nji dans cette affaire. Cette accusation intervient dans un contexte où la communauté musulmane du Cameroun avait déjà exprimé son mécontentement face aux conditions d'attribution des places pour le Hadj 2025, mettant en cause le même ministre.

L'organisation du Hadj 2025 avait déjà fait l'objet de controverses. En mars 2025, le prix officiel du Hadj avait été fixé à 3 262 620 francs CFA le 3 mars, mais dès le 6 mars au matin, il avait été annoncé que les 4 000 places disponibles avaient été attribuées, empêchant de nombreux fidèles de s'inscrire.
Face aux critiques, le ministre Paul Atanga Nji avait même menacé de radiation "tout encadreur pris en flagrant délit de spéculation sur le prix", démontrant les tensions existantes autour de l'organisation du pèlerinage.

Paul Atanga Nji, qui avait déclaré lors de la remise des fonds que "sans l'intervention du Président Biya, le Hadj aurait été impossible", se retrouve aujourd'hui au centre de ces accusations de détournement. Le ministre avait supervisé le départ du premier groupe de 350 pèlerins pour la ville de Médine, soulignant l'importance de la réouverture de l'aéroport de Garoua après des années de dégradation de la piste.

Cette nouvelle affaire s'ajoute aux multiples controverses entourant ce ministre, régulièrement épinglé par Boris Bertolt dans ses dénonciations sur la gouvernance camerounaise.