Vous-êtes ici: AccueilActualités2017 05 09Article 411410

Actualités of Tuesday, 9 May 2017

Source: quotidienlemessager.net

Grosse menace de grève: les médecins sont furieux

Le ministre de la Santé, André Mama Fouda Le ministre de la Santé, André Mama Fouda

Non content de l’indifférence du ministre de la santé publique face à leurs revendications, le Syndicat des médecins du Cameroun (Symec) qui a rencontré l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc) vendredi dernier, a adressé un nouveau préavis de grève au gouvernement. La grève recommence du 15 au 17 mai prochain.

Un vent de révolte souffle de nouveau sur le Symec. Le collectif des médecins du Cameroun a envoyé une dépêche au ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, stipulant le début d’une éventuelle grève dans les prochains jours. La lettre dénombrait également les revendications du corps médical à savoir entre autres, : la mise en place dans un délai court d’une assurance maladie de base à couverture universelle ; la revalorisation salariale des médecins du sous secteur public et le versement direct des subventions de l’Etat aux médecins du sous-secteur privé sous forme primes mensuelles ; l’urgence d’une suspension pure te simple des affectations de médecins sans salaire ainsi que la mise en place d’une procédure de traitement des dossiers d’intégration des médecins et la baisse d’âge de départ à la retraite des médecins de 55 à 65 ans.

Selon ce communiqué, cette grève se déroulera comme suit : arrêt de travail (du 15 au 17 mai 2017 ; du 12 au 14 juin 2017). Dès le 17 juillet 2017, grève illimitée. Les modalités de grève sont les suivantes. Tous les rendez-vous et les nouvelles consultations externes, seront annulés ; toutes les interventions chirurgicales électives (sauf césariennes) seront suspendus ; les urgences médicales, chirurgicales, obstétricales et pédiatriques seront prises en charge ; les actes radiologiques et les examens et les examens de laboratoires seront tous suspendus sauf pour le malades hospitalisés et ceux présentant les urgences susmentionnées ; les médecins seront tenus d’être présent à leurs postes dans les limités des horaires de travail pour observer la grève.

Port du brassard noir

De plus, tout en décriant et dénonçant les menaces et intimidations faites aux médecins (lors de la première phase de notre grève du 17 au 19 avril 2017) par les autorités administratives, le Symec appelle ces dernières à respecter le préambule de la constitution qui souligne l’attachement du peuple camerounais aux libertés fondamentales telles que le droit de grève. « En effet, tout acte de ce genre précipitera un passage à une grève illimitée et une désertion pure et simple des hôpitaux par tous les médecins », mettent-ils en garde. Ces grévistes ont décidé de porter sur le bras droit, un brassard noir à compter du 15 mai « jusqu’à la fin de la servitude et de l’esclavage du personnel soignant ».

Rappelons que le Symec a organisé une grève en fin d’avril dernier pour revendiquer les mêmes causes. Quelques jours avant la date butoir de la grève, le Minsanté avait remis en cause la légalité de ce syndicat, « le Symec initiateur de la grève des médecins n’a aucune existence légale. Cette organisation, qui appelle à la grève tous les médecins sur toute l’étendue du territoire, dès le 17 avril prochain, n’est pas pour le moment, reconnue comme ayant une existence juridique », avait indiqué le communiqué. André Mama Fouda s’inspirait de la loi No68/Lf19 du 18 novembre 1968 relative aux associations ou syndicats professionnels non régis par le code du travail, pour ne pas reconnaitre à ce syndicat une existence juridique.