Vous-êtes ici: AccueilActualités2018 02 28Article 434179

Actualités of Mercredi, 28 Février 2018

Source: lewouri.info

Greve des enseignants: Armand Okol déverse sa colère sur Paul Biya

C’est la bêtise cette option de la discussion après le mépris exacerbé - Armand Okol C’est la bêtise cette option de la discussion après le mépris exacerbé - Armand Okol

J’apprends à mon réveil ce matin qu’une réunion de concertation à lieu ce jour à Yaoundé sous l’égide du ministère de l’enseignement supérieur et plusieurs autres départements ministériels, et les syndicats des enseignants. Se limiter à cette seule information serait la donner de manière incomplète. Pour être tout à fait correct et sincère, il faut le relever pour le dénoncer sans vergogne, cette rencontre va intervenir au lendemain d’une tentative de manifestation de ces enseignants, tentative de manifestation dis-je, fortement reprimée avec une farouche brutalité digne des périodes post-coloniales et sans façon des éléments de nos forces de l’ordre, ces (pourtant) parents d’élèves.

En rappel, les membres du collectif des ont voulu battre le pavé à la suite de démarches entreprises dans le but de rencontrer les différentes tutelles qui se sont toutes soldées par un refus de non recevoir. Pourtant il s’agissait juste de poser un certain nombre de revendications d’une logique implacable: (1) le paiement des arriérés de salaire, (2) le traitement des dossiers d’intégration, (3) la prise en charge des nouveaux lauréats des écoles normales. Nulle part dans ces récriminations il n’a été question de la déstabilisation de notre pays, la sécession du Cameroun, ou encore une atteinte quelconque au règne éternel de Paul Biya. Mais un peu plus de cent de ces enseignants traités comme de vulgaires bandits ont été conduits au commissariat central numéro un de Yaoundé.

En récapitulatif, le mini conclave de ce mercredi est prévu pour se tenir entre les responsables administratifs qui depuis longtemps s’illustrent par le dénie total de la situation décriée d’une part, et de l’autre les indésirables syndicalistes représentant les minables enseignants dont le crime est d’avoir eu l’outrecuidance, d’oser, de tenter, d’essayer en désespoir de cause, d’aller porter à la hiérarchie des manquements criards au bon exercice de leur profession. En français facile, après que ces lésés de la République aient été violenté au vu et au su de tous y compris de leurs élèves et leurs enfants, on peut enfin leur prêter une oreille attentive. Comme ce fût encore le cas avec des militaires des forces multinationnales il y’a quelques années à Yaoundé toujours.

En pareille circonstances je m’interdis toute diplomatie langagière pour dénoncer sans retenue cette ignominie de nos dirigeants, j’allais dire cette IDIOTIE, oui le mot est lâché. Pour moi, c’est ni plus ni moins que r, la méprise manifeste et les coups de matraque. D’ailleurs je n’accorde aucune circonstance atténuante à cette espèce détestable de policiers qui exécute aveuglement de piètres ordres sans la moindre jugeote par la bastonnade sur la place publique des enseignants de leur progéniture. À se demander d’ailleurs si pendant qu’ils font leur basse besogne ils ont conscience d’avoir affaire à des personnes qui accumulent des Bacc plus 5 pour la plupart.

Gouverner c’est prévoir, c’est le b a ba du management, mais au Cameroun, tout nous tombe toujours sur la tête. Tant que la goutte d’eau n’a pas débordé le vase, le robinet va continuer à couler. Plus surprenant encore, c’est à croire que le principe consacré « les mêmes causes produisent les mêmes effets » ne nous enseigne aucune, mais alors aucune leçon. Car nos dirigeants se seraient souvenus que « Février 2008 » dont nous célébrons justement le 10ème triste anniversaire ou encore la crise dite Anglophone qui semble s’enliser de jour en jour, sont autant de situations regrettables parties et amplifiées d’abord par le déni des autorités suivi du zèle sauvage perpétré par des soldats repressifs. La suite tout le monde la connait…