Le Cameroun a mal à son réseau de transport de l’énergie électrique. Les nombreux délestages souvent enregistrés, des transformateurs en surcharge, saturés ou brûlés, sont quelques signes visibles du mauvais état du réseau de transport et de distribution de l’énergie électrique. A la faveur de la création le 8 octobre dernier de la Société nationale de transport de l’électricité (SONATREL) par décret présidentiel, une concertation public-privé s’est tenue le mercredi 21 octobre à Yaoundé pour mobiliser les fonds pour redynamiser le secteur.

La concertation pilotée par le ministre de l’Energie et de l’Eau (MINEE), Basile Atangana Kouna, avait pour objectif d’arrêter une stratégie pour le financement l’exécution du programme d’investissement de mise à niveau des réseaux de transport de l’électricité, initié par le gouvernement sur la période 2015-2020. Selon le MINEE, «le président de la République a créé, le 8 octobre dernier, la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel) dont l’une des missions des de gérer les flux d’énergie, mais surtout la maintenance et l’entretien des réseaux de transport de l’électricité. Notre objectif est de faire participer l’ensemble des bailleurs de fonds au financement de cet important secteur».

Ainsi, ont pris part à la concertation, la Banque Mondiale, l’Agence française de développement (AFD), la BEI… «Tous ces partenaires au développement sont disposés à nous accompagner dans le financement de ce programme. Il s’agit de financements très importants qui vont au-delà de milliards de F CFA. L’objectif de ce séminaire est d’arrêter les travaux à effectuer, mais surtout de savoir, qui va faire quoi, qui financera quoi», a martelé Basile Atangana Kouna.

L’idée est d’augmenter la fourniture d’électricité vers les grands centres urbains par la réalisation d’interconnexions. Il sera aussi question de renforcer et de sécuriser l’alimentation du réseau de transport des villes de Douala et de Yaoundé, renforcer et sécuriser les trois réseaux interconnectés Nord, Sud et Est et d’assurer l’évacuation de l’énergie des centrales de production de Kribi, Mekin, Memve’ele, Nachtigal, vers les centres de consommation, peut-on lire dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune en kiosque ce jeudi.

«Il faudra réhabiliter les réseaux existants, mais aussi, construire de nouveaux réseaux de transport de l’électricité. Car, l’une des difficultés que nous avons aujourd’hui est la vétusté du réseau de transport. Il y a beaucoup de surcharge, de chute de tension et nous espérons qu’avec l’accompagnement des bailleurs de fonds, nous pourrons remédier à ces situations», conclut le MINEE.