Give women a chance - Owona tells Trade Unionists

Une seule femme au Cameroun est présidente d’une confédération des travailleurs. Pourtant le pays compte une douzaine de confédérations syndicales. En faisant cette révélation, le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Grégoire Owona qui présidait ce vendredi 1er mai 2015 la 129 ème édition de la Fête Internationale du Travail à Yaoundé a appelé les syndicalistes « pour qu’ils fassent aussi un peu de places aux femmes» dans le souci de l’approche genre. La seule femme, Antoinette Ekouang a pour cela eu l’insigne honneur de recevoir des mains du ministre ses trois médailles du travail : en vermeil, en argent et en or. Un moment particulièrement solennel dans la mesure qu’il se tient en présence de plus d’une quinzaine de membres du gouvernement et du corps diplomatique, et d’une foule innombrable de travailleurs réunis au Boulevard du 20.

Que ce soit à Yaoundé où à Dschang, les responsables des confédérations syndicales ont dénoncé l’article 2 de la loi contre le terrorisme. Il s’agit, ont-ils déclaré dans leur discours, d’une mesure visant à restreindre les libertés publiques. Dans la mesure où cette disposition implicitement empêche aux syndicalistes et à tout citoyen révolté de manifester publiquement contre sa condition. Tout en reconnaissant les efforts faits pour améliorer les conditions du travailleur et de travail au Cameroun, les syndicalistes demandent cependant la revalorisation du salaire dans l’optique de parvenir à un salaire décent pour tous ; tout comme ils exigent que l’âge du départ à la retraite passe de 55 à 60 ans pour le secteur public, et à 65 ans pour le privé.

Quoi qu’il en soit, la situation générale dans le monde, caractérisée par le « chao et le désordre généralisés » complique les revendications du travailleur. Dans la mesure où les Etats affectent une part de plus en plus importante de leur budget à la gestion des crises ou des guerres. Le ministre du Travail, Grégoire Owona pense que, « si nous voulons éviter les guerres, les conflits sociaux il faut l’amour du prochain, le dialogue sociale et la justice sociale.» La 129ème édition de la Fête Internationale du Travail se célèbre ce 1er Mai au Cameroun sous le thème, « Construire l’avenir du Cameroun dans la paix, la solidarité et le travail décent ».