Le candidat du FSNC a galvanisé ses milliers de partisans dans un meeting spectaculaire vendredi dernier où il a appelé à une transition pacifique et à la reconquête de la souveraineté populaire.
Rupture ! C’est le mot qui a résonné dans toutes les rues du quartier Tsinga vendredi 03 octobre 2025. Le lycée de Tsinga, transformé en agora populaire, a accueilli le candidat du Front pour le salut national du Cameroun Issa Tchiroma Bakary dans une ambiance survoltée. À huit jours du scrutin présidentiel, l’ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a tenu un discours d’une rare intensité, devant une foule compacte venue écouter celui que ses partisans appellent désormais le président du peuple.
Dès la mi-journée, les abords du lycée ont été envahis par des militants arborant le bulletin jaune du FSNC. Des casquettes et t-shirts frappés du slogan « Mon bon diable », en référence à une homélie critique de Mgr Barthélémy Yaouda, ont coloré l’esplanade de l’Artisanat. Des moto-taximen se sont improvisés agents de circulation, orientant les automobilistes vers Mokolo ou Bastos. Le podium, encerclé par une marée humaine, est devenu inaccessible.
Le candidat, porté par l’enthousiasme populaire, a été contraint de s’adresser à la foule depuis le toit de son véhicule. Dans un discours enflammé, Issa Tchiroma Bakary a déclaré : « l’heure du changement approche déjà. Le RDPC doit disparaître le 12 octobre 2025. Ceux qui dirigent le pays en ce moment doivent déjà commencer à plier leurs bagages pour libérer les places dès le 13 octobre. Ce message, loin d’être une menace, est une promesse. Une promesse de transition pacifique, ordonnée et irréversible. Il a poursuivi J’ai la solution à vos problèmes. Le peuple est fatigué. Tchiroma n’est qu’un instrument entre les mains de Dieu et du peuple. Je m’exprime donc avec l’autorité de cette double protection ».
Le meeting a rassemblé plusieurs centaines de personnes, confirmant la montée en puissance de la campagne du FSNC. Pour Frank Lontsi, ingénieur en génie civil, il n’y a aucun doute sur le fait qu’Issa Tchiroma est aujourd’hui le leader de l’opposition au Cameroun. Yves Feussom, également ingénieur, estime que le mandat de transition proposé par Tchiroma est la meilleure voie pour assainir le système.
Le candidat propose un mandat de trois à cinq ans pour réformer les institutions, restaurer la justice sociale et redonner au peuple sa souveraineté. La Bas France, mouvement de la diaspora, a salué la détermination du peuple et l’autorité morale de M. Issa Tchiroma Bakary. Dans un communiqué publié à la suite du meeting, elle appelle à la discipline, à la non-violence et à la vigilance électorale. Elle exhorte les citoyens à retirer leur carte d’électeur, à se familiariser avec le bulletin jaune FSNC et à documenter toute irrégularité.
« Je vous invite à mettre dans les urnes le bulletin jaune du changement. J’ai compris vos doléances. Soyez en sûrs, au soir du 12 octobre nous allons célébrer avec faste la victoire ». Ce meeting de Tsinga s’inscrit dans une dynamique entamée à Kousseri et Bafoussam, où le candidat avait déjà mobilisé les foules. Partout, le constat est le même : une ferveur militante grandissante et un engouement populaire qui renforcent la stature du candidat à l’approche de l’échéance électorale.