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Actualités of Wednesday, 19 July 2023

Source: Terre Promise

GICAM - ECAM : les ambitions cachées de Célestin Tawamba

Fusion-création : un boulevard pour TAWAMBA ? Fusion-création : un boulevard pour TAWAMBA ?

L’Assemblée Générale du Groupement Inter- Patronal du Cameroun, tenue à Douala le 11 juillet 2023, a validé le projet de fusion avec l’ECAM à une large majorité des voix. Mais, des efforts restent à faire pour panser les plaies et voguer sereinement vers la fusion en 2024.

Au terme du processus électoral, nombre d’adhérents du GICAM qui ont participé à l’AG ont voté pour la fusion avec Entreprises du Cameroun (ECAM). Soit un vote favorable de 73,7 % (241 voix), 26,3 % de votes défavorables (86 voix), et 2 bulletins nuls. Selon les clauses du document signé le 5 avril 2023 par le président du GICAM, Célestin TAWAMBA, et celui d’ECAM, Protais AYANGMA, l’on devra assister à la dissolution du GICAM et d’ECAM et à la naissance d’une nouvelle entité dès le 1er janvier 2024.

En définitive, il s’agit d’une victoire remarquable pour le président TAWAMBA qui, depuis la conclusion de ce projet, a essuyé de vives critiques au sein de la plus grande organisation patronale au Cameroun, créée en 1957 dans un environnement dominé par les filiales des entreprises implantées dans les métropoles coloniales. En 2023, le GICAM représente près de 1000 entreprises de grande taille, alors que l’ECAM est créditée de 600 petites et moyennes entreprises camerounaises. Il est donc attendu que la nouvelle entité qui émanera de la fusion-création des deux organisations défende les intérêts d’un patronat plus fort appelé à trouver avec l’Etat, des voies susceptibles de garantir le développement du tissu de production local des biens et services et d’assurer la contribution du secteur privé dans la croissance du Cameroun.

Fusion-création : un boulevard pour TAWAMBA ?

Par ailleurs, Il faudrait noter que cette assemblée générale extraordinaire du GICAM s’est déroulée dans un environnement exposé à un tir groupé de contestations des engagements pris par le président en exercice du GICAM. Dans cette veine, des voix se sont élevées pour soutenir l’option non d’une fusion-création, mais plutôt d’une fusion-absorption qui permettrait au Groupement Inter-Patronal du Cameroun de garder son label et de continuer à capitaliser les avancées engrangées de haute lutte depuis 66 années d’existence. Il est à noter que les 5 recours par-devant les tribunaux de première instance de Bonanjo Douala et de grande instance du Wouri afin d’obtenir l’arrêt du processus de fusion n’ont pas empêché l’ambitieux projet de continuer à faire son chemin, avec la caution de l’AG du GICAM.

Toutefois, le patronat ne peut que sortir fragilisé de cet embrouillamini juridico-judiciaire. Des stratégies fortes devront donc être envisagées pour panser les plaies et amorcer un bon départ le moment venu. En guise de rappel, la préférence du mécanisme de « fusion-création » par les parties au traité suscite des soupçons. Concrètement, le président du GICAM, qui achève en fin 2023 son 2emandat, et ne peut plus se représenter pour un 3e, conformément aux statuts du GICAM, est soupçonné par certains de ses pairs de vouloir dissoudre le GICAM, remettre tous les textes à plat, et être en position de pouvoir briguer un nouveau mandat à la tête du patronat comme président de la nouvelle organisation patronale. En tout cas, il faudrait encore attendre pour y voir un peu plus clair.