Vous-êtes ici: AccueilActualités2017 07 03Article 415607

Actualités of Monday, 3 July 2017

Source: cameroon-info.net

GICAM: Christian Fosso conteste l’élection de Célestin Tawamba

Celestin Tawamba a été élu le 29 juin dernier Celestin Tawamba a été élu le 29 juin dernier

Christian Fosso, le directeur général de Fimex International n’apprécie pas le fait qu’il n’y ait eu qu’une candidature. Il explique qu’il aurait aimé qu’il y ait une compétition le 29 juin dernier.

Les conditions de l’élection de Célestin Tawamba à la tête du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) sont chahutées. Christian Fosso, le directeur général de l’entreprise Fimex international estime qu’ il a manqué au scrutin le dopant démocratique que constitue la compétition. « C’était une élection normale. Cependant, elle comporte des points positifs et négatifs. Ce qui me gêne un peu c’est que j’aurais tellement voulu qu’il y ait une deuxième liste, pour donner de la crédibilité à la belle candidature du président Célestin Tawamba. Mais qu’il y ait au moins deux ou trois listes. Vous savez la démocratie, c’est aussi ça. J’ai l’impression que les gens n’ont pas eu le courage de se présenter, ou alors il y a eu des gens (à distance) qui contrôlent, qui gèrent et qui pilotent les choses. Mais la démocratie ou la pluralité est une bonne chose », a expliqué ce membre du Gicam dans une interview publiée dans l’édition du journal Le Messager parue ce 3 juillet 2017.

Il tient à faire savoir que s’il fait cette ce n’est pas parce qu’il n’aime pas la candidature de Célestin Tawamba. « Bien au contraire, c’est une belle candidature. Mais, je me serais présenté pour qu’il y ait le débat, qu’il y ait le challenge. Et c’est cette compétition qui apporte de la valeur ajoutée et de la qualité aux choses qui sont faite. Venir avec une liste unique, c’est du fait. Toutes les conditions sont réunies pour qu’il soit élu, et qu’il ait toute la légitimité, toutes les forces nécessaires pour mener à bien ce mandat, qui l’attend, lui et son équipe composée de très belles personnes aussi », fait valoir l’homme d’affaires.

Christian Fosso relève pour le déplorer qu’il existe parfois au Cameroun un jeu d’influence qui fait penser qu’être dans le débat c’est manquer de respect aux uns et aux autres. Ce qui selon lui « n’est pas vrai ». Pour lui, si on veut construire un pays avec de l’énergie et de la vision, il est important que le débat soit présent dans toutes les étapes de la vie de la nation. Lui qui aurait voulu qu’il y ait « deux ou trois candidatures et qu’il y ait débat » en déduit qu’au Gicam « c’est une occasion de débat qu’on a raté ». Car martèle-t-il « le débat manque et ce n’est pas normal ».

Lorsque l’intervieweur lui demande si on ne risque pas d’assister à une situation où les gens préfèrent l’abstention, lors du choix des différents dirigeants du Groupement, il répond que les gens n’ont pas le courage de s’exprimer ouvertement. Ceux-là croit-il, sont des gens qui n’assument pas leurs pensées. L’occasion pour lui de stigmatiser certaines attitudes de son regroupement. « J’ai l’impression que ça se pilote un peu à distance et que les gens n’ont pas pris la pleine mesure de leurs responsabilités. Et de leurs capacités à apporter de la valeur ajoutée à la bonne marche du Groupement ».

N’empêche, Christian Fosso a voté pour le candidat unique. « J’ai voté évidemment pour le président Célestin Tawamba. J’avais le choix entre le voter où à introduire un bulletin nul dans l’urne. Tout compte fait, je pense qu’il a le profil du poste ».