Digne fils Basaa, le général Philippe Mpay, né en 1939 à Nguibassa, incarne l’une des figures les plus respectées de l’armée camerounaise. Formé à Saint-Cyr et à l’École supérieure de guerre de Paris, ce militaire d’exception a marqué plus de soixante ans de service par son intégrité, sa rigueur et son engagement patriotique.
De commandant des Écoles militaires à responsable du Commandement opérationnel de Douala, où il a traqué sans relâche la grande criminalité, Mpay s’est imposé comme un symbole de discipline et de loyauté. « Man Badjob », comme on le surnomme, reste un modèle pour les générations d’officiers qu’il a formées, alliant compétence technique et sens humain. Un parcours qui force le respect.
Digne fils Basaa, le tout puissant général Philippe Mpay, man Badjob, le cauchemar de Douala et des coupeurs de route.
Le Général Philippe MPAY, né en 1939 à Nguibassa, dans le département du Nyong-et-Kellé (région du Centre, Cameroun), est l’une des figures majeures de l’armée camerounaise.
Officier de carrière formé en France, il a consacré plus de soixante ans de sa vie au service de la Nation, occupant les plus hautes fonctions militaires, et se distinguant par son intégrité, sa rigueur et son engagement patriotique.
Enfance et formation académique
Issu d’une famille modeste mais rigoureuse, Philippe Mpay effectue ses études primaires à Libamba puis à Makak.
Il poursuit son cycle secondaire successivement au lycée Joss de Douala, au lycée Leclerc de Yaoundé, puis à Brazzaville, où il obtient en 1960 un baccalauréat en philosophie.
Cet ancrage intellectuel solide lui donne une ouverture d’esprit et une discipline qui marqueront toute sa carrière.
Formation militaire
Peu après l’indépendance, le 19 octobre 1960, Philippe Mpay s’engage dans les Forces armées camerounaises. Il est envoyé en France où il suit un parcours prestigieux :
École spéciale militaire de Saint-Cyr (diplômé en 1962),
École d’application d’infanterie de Saint-Maixent,
Cours de capitaine à Montpellier,
École supérieure de guerre de Paris (promotion 1975).
Il complète cette formation par des stages d’état-major et exerce la fonction d’attaché militaire à Paris, où il perfectionne sa maîtrise des stratégies de défense et des relations internationales.
Carrière militaire
De retour au Cameroun, Philippe Mpay gravit progressivement tous les échelons de la hiérarchie :
Années 1960-70 : Adjoint au commandant de section, puis chef de bureau à l’État-major, avant de devenir chef de la Division d’Emploi de l’Armée de terre.
1981 : Commandant de la 3ᵉ Section militaire à Bafoussam.
1983 : Commandant des Écoles et Centres d’Instruction.
1980s-1990s : Commande successivement la 3ᵉ, la 5ᵉ, la 2ᵉ et la 6ᵉ Région militaire. Il est aussi Directeur du Matériel et des Équipements.
2000 : Dirige le Commandement opérationnel de Douala, mis en place pour lutter contre la grande criminalité dans la capitale économique.
Promotions
Général de Brigade : 5 février 1993
Général de Division : 25 septembre 2001
Fonctions récentes et rôle pédagogique
Au-delà de ses fonctions de commandement, le Général Philippe Mpay s’est illustré dans la formation des nouvelles générations d’officiers.
Il occupe la fonction de Commandant des Écoles et Centres d’Instruction Interarmées (Comeciia).
En 2018, il est nommé par décret présidentiel assesseur suppléant auprès des Chambres militaires des Cours d’appel dans toutes les régions du Cameroun.
En 2022, il installe le Général de brigade Nka Valère à la tête de l’École supérieure internationale de guerre (ESIG).
En 2023 et 2024, il préside les cérémonies de remise de sabres aux 39ᵉ et 40ᵉ promotions de l’École militaire interarmées (ÉMIA).
En septembre 2024, il lance officiellement la rentrée de la 20ᵉ promotion de l’ESIG, composée d’officiers supérieurs issus de 26 pays, qui suivent une formation de haut niveau sanctionnée par un Master en stratégie, défense, sécurité, gestion des conflits et catastrophes.
Valeurs et réputation
Le Général Philippe Mpay est unanimement reconnu comme un militaire intègre et rigoureux, fidèle à l’idéal républicain.
Homme de devoir, discret mais ferme, il a contribué à façonner l’armée camerounaise moderne en formant des générations entières d’officiers et en incarnant les valeurs de discipline, loyauté et patriotisme.
Dans de nombreux portraits, il est décrit comme un officier à la rectitude morale irréprochable, qui a su allier compétence technique et sens humain du commandement.
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