Actualités of Tuesday, 21 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Fureur : la population se rend au palais présidentiel pour déloger Paul Biya

Volonté du peuple Volonté du peuple

L'énervement populaire atteint visiblement un point de non-retour, avec des civils ne craignant plus les hommes en tenue qui assurent la protection des biens et des personnes sur l'étendue du territoire, allant parfois jusqu'à faire usage de force et de violence dans l'exercice de leur fonction. L'élection présidentielle de cette année et les soupçons de fraude vont-ils être finalement la goutte d'eau qui fera déborder le vase ? C'est vers là qu'on se dirige inéluctablement.

Jusqu'ici, les mouvements d'humeur n'avaient pas encore atteint véritablement la capitale politique du pays. Eh bien maintenant, c'est fait. Yaoundé vibre, vrombit et bourdonne. Le peuple a faim de justice, d'un dirigeant qui l'écoute et tient ses promesses, de quelqu'un qui aspire réellement au changement dans tous les secteurs d'activité pour que les citoyens vivent mieux, loin de la précarité.

Issa Tchiroma Bakary est-il cette personne ? La population est plus convaincue par l'affirmative. Seul couac, même si tout indique que c'est lui qui a remporté haut les mains l'élection présidentielle, le pouvoir de Yaoundé ne semble pas très motivé à lui passer le témoin, mais voudrait le conserver pendant encore au moins sept bonnes et longues années.

De quoi frustrer les Camerounais. Ce jour-même, la police est intervenue dans la ville de Yaoundé où il y a lieu une manifestation publique dénonçant le vol de la victoire d'Issa Tchiroma Bakary. Les manifestants scandaient avec beaucoup de force qu'ils se rendent au palais de l'unité pour déloger eux-mêmes Paul Biya et c'est cette voie qu'ils semblaient prendre.

La forteresse présidentielle est en effet à Yaoundé, bien gardée par les éléments de la sécurité qui n'hésiteront pas à faire feu pour protéger tout et tout le monde contre les "assaillants". Néanmoins, cela ne décourage pas pour autant les hommes et les femmes sortis nombreux pour faire entendre leur voix.

Au niveau du lieudit Brique à Yaoundé, des affrontements ont également eu lieu entre les populations et les forces de l'ordre. Un véhicule de la police a été dépêché sur les lieux pour disperser rapidement les manifestants.

De l'autre côté à Tsinga, quartier où se trouve le siège de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), toujours à Yaoundé, plusieurs Camerounais ont été également dispersés par la police lors d'une manifestation appelant au départ de Paul Biya. La ville est donc secouée par un peuple qui dit son ras-le-bol et ne demande qu'une chose : le respect de la vérité issue des urnes.