Actualités of Thursday, 18 June 2015

Source: Mutations

François Hollande confirme sa visite au Cameroun pour juillet

Hollande et Biya a l'Elysee Hollande et Biya a l'Elysee

Le protocole d’Etat et le cabinet civil du Cameroun s’activent pour un service minimum, qui sera déployé début juillet à Yaoundé.

Le président français François Hollande a annoncé hier à la délégation camerounaise présente à 13e édition de Planète PME qu’il se rendra au Cameroun début juillet.

De sources introduites, la date la plus avancée est celle du 4 juillet 2015. Le format de la mise en place semble avoir été réduit au strict minimum, le séjour de l’illustre hôte ayant manifestement été revu à la portion congrue.

Selon des indiscrétions en effet, François Hollande ne passera pas plus de trois heures d’horloge en terre camerounaise. Sans entrer dans les détails, son séjour, selon les mêmes sources, devrait se limiter à une cérémonie protocolaire à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, à un tête-à-tête avec Paul Biya au palais de l’Unité suivi d’un dîner d’Etat sur le même site. M. Hollande sera alors en provenance du Bénin, où sa visite officielle a déjà été confirmée à partir du 2 juillet, avant de repartir pour la France.

C’est donc un service minimum qui sera observé, pour une visite annoncée de longue date et, surtout, pour des pays dont la coopération bilatérale a souvent été présentée comme exemplaire : le Cameroun, premier partenaire commercial de la France en Afrique centrale, hors pétrole, est aussi son deuxième client – derrière le Gabon – et son deuxième fournisseur – après le Congo – dans la sous-région.

Au-delà de l’anecdotique, et surtout de la langue de bois diplomatique, il est loisible de constater que les rapports entre les chefs d’Etat français et camerounais sont – pour dire le moins – distants depuis une vingtaine d’années, le dernier dirigeant de l’Hexagone ayant foulé le sol camerounais étant Jacques Chirac en janvier 2001, à l’occasion du XXIème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique et de France.

Son successeur, Nicolas Sarkozy, s’est arrêté plusieurs fois chez des voisins, snobant royalement le dirigeant camerounais.

Ces relations ne se sont guère améliorées avec François Hollande, qui s’entretint brièvement avec Paul Biya en octobre 2012, en marge du XIVè sommet de la Francophonie (OIF) de Kinshasa, qu’il reçut ensuite froidement le 30 janvier 2013 à l’Elysée, et avec qui il échangea pour la dernière fois – pendant 25 minutes – le 30 dernier à Dakar, à la faveur des XXVème assises de l’OIF.