L'affaire Moukoudi-Ngadeu révèle comment les Lions Indomptables subissent les conséquences des conflits de pouvoir entre Marc Brys et la FECAFOOT, créant un climat délétère au sein de l'équipe nationale.


L'enquête révèle une réalité troublante : les internationaux camerounais deviennent les victimes collatérales des luttes de pouvoir qui agitent la fédération. Le cas d'Harold Moukoudi, contraint d'acheter son billet d'avion sans certitude d'être finalement retenu, illustre parfaitement cette dérive.



Les investigations montrent que cette situation chaotique n'est pas un accident isolé mais le symptôme d'un dysfonctionnement plus profond. Plusieurs joueurs évoluant en Europe confient, sous couvert d'anonymat, leur exaspération face à ces méthodes qui les placent dans des situations inconfortables vis-à-vis de leurs clubs.


Nos révélations démontrent que ces atermoiements répétés créent un climat de stress permanent au sein du groupe. Comment un joueur peut-il se préparer sereinement quand il ignore jusqu'au dernier moment s'il sera finalement convoqué ? Cette instabilité permanente nuit à la cohésion et à la confiance, éléments pourtant essentiels à la performance collective.



L'exemple de Michael Ngadeu Ngandjui, initialement écarté puis finalement repêché, témoigne de cette gestion erratique qui transforme chaque rassemblement en psychodrame. Les joueurs ne savent plus à quoi s'attendre, créant un climat de méfiance généralisée.


L'enquête révèle que l'effectif de 27 joueurs finalement retenu constitue en réalité un aveu d'échec dans la planification. Plutôt que de trancher et d'assumer ses choix, Marc Brys préfère multiplier les options, créant une situation inédite où l'abondance masque mal l'indécision.
Cette approche pose des questions pratiques majeures : comment gérer un groupe aussi important ? Comment maintenir la motivation de joueurs qui savent qu'ils ne joueront probablement pas ? Ces interrogations légitimes restent sans réponse de la part d'un staff technique qui navigue à vue.



Nos sources en Europe révèlent que cette gestion chaotique commence à agacer les clubs employeurs des internationaux camerounais. Plusieurs dirigeants de formations européennes auraient exprimé leur mécontentement face à ces changements permanents qui compliquent la planification de leurs propres effectifs.


Cette tension croissante pourrait à terme compromettre la libération des joueurs pour les prochains rassemblements, créant un cercle vicieux où les dysfonctionnements fédéraux pénalisent directement la sélection nationale.


Face à l'Eswatini jeudi prochain, les Lions devront faire abstraction de ces turbulences pour se concentrer sur leur objectif : la qualification au Mondial 2026. Mais au-delà de ce match, c'est toute l'organisation de l'équipe nationale qui demande une refondation urgente.