Le président de la FIFA affiche son soutien au patron de la FECAFOOT alors même que de nouveaux recours juridiques visent la gestion d'Eto'o, créant un paradoxe au sommet du football mondial.
La rencontre entre Gianni Infantino et Samuel Eto'o à Nairobi suscite de nombreuses interrogations dans le milieu du football camerounais. Alors même que certains acteurs du football camerounais ont déposé au niveau de la CAF et de la FIFA de nouvelles plaintes contre Samuel Eto'o, le président de la FIFA n'a pas hésité à féliciter publiquement le dirigeant de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).
Infantino félicite Samuel Eto'o pour le développement du football au Cameroun. À Nairobi, Gianni Infantino a rencontré Samuel Eto'o pour discuter du futur du football camerounais et a tenu à saluer son action de manière appuyée.
« J'ai eu le plaisir de m'entretenir… sur ses projets pour le développement du football » a déclaré le dirigeant suisse, ajoutant : « Je prends note des progrès réalisés afin de rendre notre magnifique sport accessible à un plus grand nombre de personnes ».
Le président de la FIFA a également profité de cette rencontre pour exprimer ses encouragements : « J'ai également profité de cette occasion pour souhaiter bonne chance au Cameroun » pour les qualifications à la Coupe du Monde 2026 et pour la prochaine Coupe du Monde Féminine U-17.
Ces déclarations élogieuses interviennent dans un contexte particulièrement tendu pour Samuel Eto'o. Les nouvelles plaintes déposées auprès des instances dirigeantes du football africain et mondial remettent en question la gestion de l'ancienne légende des Lions Indomptables à la tête de la FECAFOOT.
Cette situation crée un paradoxe saisissant : d'un côté, des acteurs du football camerounais contestent la gouvernance d'Eto'o par la voie juridique, de l'autre, la plus haute autorité du football mondial lui témoigne publiquement sa confiance et sa satisfaction.
L'apparente contradiction entre les félicitations d'Infantino et les plaintes en cours soulève des interrogations sur la perception qu'ont les instances internationales de la situation réelle du football camerounais. Les observateurs s'interrogent sur la connaissance qu'a la FIFA des tensions internes qui agitent la FECAFOOT.
Cette rencontre à Nairobi pourrait également être interprétée comme un signal fort de soutien de la FIFA à Samuel Eto'o, potentiellement au détriment de ses détracteurs camerounais qui espéraient voir leurs préoccupations prises en compte par l'instance mondiale.
Pour Samuel Eto'o, ces félicitations publiques constituent un atout majeur dans sa stratégie de défense face aux accusations, lui permettant de brandir le soutien de la plus haute autorité du football mondial comme gage de légitimité de son action à la tête du football camerounais.