La présidentielle 2025 n'a pas encore livré son verdict, mais ce ne devrait plus prendre du temps. Dans quelques jours, les Camerounais et le monde entier sauront, à travers le Conseil constitutionnel, le nom du candidat qui a gagné. Actuellement, des tractations sont déjà constatées, les unes déplorables que les autres, comme les arrestations, les tentatives de fraude, les intimidations et les menaces, les mensonges, etc.
Il y a quelques heures, un journaliste a été mis aux arrêts pour tentative d'escroquerie, d'arnaque et de manipulation politique au nom du potentiel vainqueur de l'élection, Issa Tchiroma Bakary. Le journaliste en question est Armand Ougock.
Il est le correspondant du site Internet ivoirien koaci.com au Cameroun. L'homme de média se trouve actuellement en garde à vue à la police judiciaire, arrêté dans la journée du mercredi 22 octobre à Yaoundé.
Selon le lanceur d'alerte, Armand Ougock a rédigé un article dans lequel il accuse le ministre de l'Éducation de base, Etoundi Ngoa, le ministre des Transports, Ngalle Bibehe, et le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, d'avoir appelé Issa Tchiroma Bakary pour lui faire allégeance.
Sauf qu'il « n'apporte aucune preuve de ses allégations. Mais actionne chantage, menaces et demande d'argent pour ne pas diffuser son information. D'ailleurs l'article en question n'était pas paru dans son journal, mais il l'a envoyé à ces membres du gouvernement en réclamant un million et demi par personne pour ne pas publier le texte », confie la source susmentionnée.
Immédiatement, le ministre Ngalle Bibehe a porté plainte et Armand Ougock a été arrêté par les éléments de la police judiciaire. « Au cours de son audition, le journaliste a confié aux enquêteurs qu'il avait faim et cherchait de l'argent pour aller demander la main de sa nouvelle femme », indique Bertolt.
Les trois ministres de Biya ont-ils vraiment été en communication avec celui qu'on considère comme le vrai gagnant de l'élection présidentielle ? Si oui, ont-ils demandé à être placé à de bonnes positions lorsque leur maître politique ne sera plus au pouvoir ? On peut le comprendre parce que la politique est faite de jeux d'alliance et dans ces moments d'incertitude où un régime peut tomber, les cadres passent des accords pour éviter la chasse aux sorcières ou de tomber dans la disgrâce. Etoundi Ngoa, Ngalle Bibehe et Louis Paul Motaze chercheraient visiblement preneur, sentant la fin de Paul Biya arriver.