Fin du régime Biya: une journaliste de la CRTV annonce les couleurs en direct

Le samedi 11 février 2023, le Cameroun va célébrer la fête de la jeunesse. C’est en marge de cet important évènement que la journaliste vedette de la CRTV, Adèle Mballa a produit un éditorial pour peindre la situation sociopolitique. Pour une des rares fois, le média d’Etat décrit un Cameroun apocalyptique signe de l’échec total de Paul Biya et son régime.

A en croire la journaliste, des groupes rivaux au sommet de l’Etat font la loi au Cameroun.

« On a des frissons à penser au contexte social de cette 57ème édition dans un Cameroun aux allures de Far West américain de mafia sicilienne avec ces règlements de compte, ces guerres de clans où les victimes sont mutilées, jetés sur des terrain vagues », a-t-elle déclaré.

L’image du Cameroun présentée par Adèle Mballa pourtant grand soutien de Paul Biya est plus que inquiétante. Pour certains analyste la journaliste de la CRTV n’aurait jamais fait de telles déclaration sans l’aval de son patron Charless Ndongo. Ils sont de plus en plus nombreux à estimer que la chute du régime Biya est plus que jamais proche. Des sources concordantes, un remaniement ministériel pourrait avoir lieu dans les prochains jours pour tenter de sauver la barque. Les ministres impliqués de quelque manière que ce soit dans l’assassinat du journaliste Martinez Zogo seront sacrifiés par Biya pour redorer son image.

Le mal est plus profond à en croire Adèle Mballa. Le Cameroun est devenu une société criminalisée. Elle s’inquiète pour l’avenir des enfants qui vivent à longueur de journée ces scènes d’horreur.

« Une société criminalisée à outrance où l'abomination a déjà franchi tous les rubiconds. Ici c'est la guerre comme à la guerre, la loi du talion, celui là qui a le plus de milliards, un plus grand pouvoir de nuisance, octroyé par le décret présidentiel ou par le diable. Des films d'horreur qui sont quotidiennement projetés sur l'écran géant de la scène nationale et dont les spectateurs médusés sont aussi nos enfants », a-t-elle indiqué dans sa tribune.