Au cœur des turbulences qui secouent le football camerounais, le président de la Fecafoot Samuel Eto'o a tranché une décision qui en dit long sur sa détermination à exercer pleinement ses prérogatives.
Dans la cacophonie actuelle entourant l'équipe nationale, une chose semble désormais claire : Joachim Mununga devrait rester dans les gradins et non sur le banc de touche lors du prochain match. Cette décision, qui peut paraître anodine, révèle en réalité la philosophie de gestion d'Eto'o : affirmer son leadership sans concession.
"Le patron du football camerounais, c'est bien lui", peut-on entendre dans les couloirs de la Fecafoot. Cette phrase résume parfaitement l'état d'esprit de l'ancien capitaine des Lions Indomptables devenu dirigeant. Ni la pression médiatique croissante, ni les tentatives d'intimidation institutionnelle ne semblent en mesure de lui dicter ses choix.
Samuel Eto'o a visiblement décidé d'exercer son mandat selon ses convictions, quitte à bousculer certaines habitudes ou à déplaire à certains acteurs du football national.
Cette attitude trouve d'ailleurs sa justification dans les textes officiels. Selon la réglementation FIFA, seules les personnes suspendues, sanctionnées ou dépourvues d'accréditation officielle sont interdites d'accès aux zones sensibles : vestiaires, tunnel ou banc de touche.
Or, un président de fédération en exercice comme Samuel Eto'o bénéficie automatiquement d'un statut d'officiel accrédité auprès de la FIFA et de la CAF. Cette accréditation lui ouvre de facto l'accès à toutes les zones techniques lors des matchs de l'équipe nationale.
Concrètement, lors du prochain match, personne ne pourra légalement l'empêcher de se rendre dans les vestiaires s'il en décide ainsi. Non pas par privilège ou passe-droit, mais parce que la réglementation internationale reconnaît explicitement ce droit aux dirigeants fédéraux.
Cette situation illustre parfaitement la force du mandat présidentiel à la Fecafoot et la légitimité institutionnelle qu'il confère. Dans un contexte où les critiques se multiplient et où certains tentent de contester son autorité, Samuel Eto'o semble avoir choisi de rappeler que sa position ne souffre d'aucune ambiguïté réglementaire.
L'ancien Ballon d'Or africain fait ainsi valoir que son statut de président élu lui confère des droits et des responsabilités qu'il entend assumer pleinement, indépendamment des pressions extérieures.
Cette fermeté dans l'exercice de ses fonctions pourrait bien définir le style de management d'Eto'o à la tête du football camerounais : une autorité assumée, appuyée sur les textes réglementaires et exercée sans compromis.