Ibrahim Nzamgou et Mike Fouapon, deux valeureux ambassadeurs non-officiels du Cameroun, ont récemment fait briller le drapeau national… au poste de police de Nairobi.
Nos deux compatriotes figurent parmi 11 experts en illusion aurifère arrêtés dans la capitale kényane pour une escroquerie à l’or de haut niveau, avec un butin de plus de 546 000 dollars (70,6 millions de shillings kényans).
L’assaut de la police a été donné dans Une villa de Spring Valley transformée en Hollywood de la contrefaçon : 350 kg de faux lingots, balance de précision, testeur électronique dernier cri, et cerise sur le gâteau, une blouse estampillée du ministère kényan des Mines, histoire de faire plus crédible que le ministre lui-même. Tout y était, sauf le vrai or.
Il faut dire que l’impossible n’est pas camerounais, surtout quand le chômage national pousse les plus débrouillards à confondre le rêve entrepreneurial avec le braquage à col blanc. Dans un pays où les CV prennent la poussière plus vite qu’un projet de loi au parlement, certains cherchent la réussite à l’ombre des barreaux internationaux.
La police kényane, visiblement moins naïve que les victimes, a mis fin à ce théâtre doré, grâce à un bon tuyau des renseignements. Résultat : les suspects ont troqué le faux or contre de vraies menottes.