Actualités of Wednesday, 1 March 2023

Source: www.camerounweb.com

Faveur et proximité avec le RDPC : John Fru Ndi révèle celui qui le soigne quand il est malade

Accointances de l'opposant John Fru Ndi avec le RDPC Accointances de l'opposant John Fru Ndi avec le RDPC

Des révélations commencent par sortir en cette fin de carrière politique de l’opposant historique Ni John Fru Ndi. Des vérités fuitent sur sa gestion opaque du parti le Front social démocrate (SDF), son autorité jugée incendiaire et biaisée par ses propres intérêts, sa volonté d’avoir éternellement la mainmise sur le parti, etc.

Aux dernières nouvelles, « le chairman John Fru Ndi confesse que quand il est malade c’est le président du Sénat Marcel Niat Njifenji qui le soigne ».

C’est une confession relayée par le journaliste politique et lanceur d’alertes Boris Bertolt qui écrit que « les accointances entre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et le SDF n’étaient plus un secret de polichinelle mais l’exclusion de trente-quatre (34) membres du SDF par John Fru Ndi annonce des révélations encore plus palpitantes ».

La source que nous venons de citer continue en disant qu’ainsi sur Radio Balafon, « Me Moustapha Ngouana, membre du G27 du SDF et exclu par John Fru Ndi déclare : "le chairman, en pleine réunion du NEC, le camarade Jean Robert Wanko veut réorganiser le SDF dans le Ndé. Le chairman lui dit on ne réorganise rien dans la Ndé. Quand je suis malade c'est Marcel Niat Njifenji qui me soigne" ».

On lit aussi que « le président du Sénat, membre du RDPC, Marcel Niat Njifenji, bien que malade a encore beaucoup de cœur pour financer les soins de son ami John Fru Ndi du SDF ».

Dernièrement, les membres dissidents du SDF ont fait une déclaration que nous vous proposons de (re)découvrir.

Mesdames et Messieurs de la Presse,

Acceptez les salutations fraternelles et chaleureuses du Groupe G27+ à cet échange que nous avons bien voulu organiser aujourd'hui. Nous vous sommes très reconnaissants de vous être rendus disponibles dans un délai aussi court.
Chers journalistes,

Qu'il nous soit permis de rentrer au cœur des préoccupations qui ont dicté votre invitation à cette conférence de presse. Nous vous avons invité aujourd'hui pour vous faire part de la situation extrêmement préoccupante au sein du SDF.

Le SDF a été créé le 26 mai 1990, comme vous le savez tous. Le lancement des activités s'est fait dans le sang. Six morts et de nombreux blessés à cause de la barbarie de la soldatesque du régime de Yaoundé.

Dès sa création, les objectifs initiaux fixés par les pères fondateurs ont été inscrits dans le Manifeste. Le code de conduite et le mode de régulation du fonctionnement du parti couchés dans les statuts et le règlement intérieur. Ces documents sont accessibles à tous les camerounais qui veulent bien s'en procurer.

> Depuis la dernière élection présidentielle, nous avons malheureusement constaté que ces trois leviers fondamentaux (Manifeste, statuts et règlement intérieur) ont été régulièrement torpillés et violés pour des intérêts et des intentions qui n’ont rien à voir avec la social-démocratie.

> Depuis la dernière élection présidentielle, nous nous battons en permanence pour que le SDF retrouve sa vitalité des années 90. Ce combat n'a pas été facile en interne car la hiérarchie actuelle tente désespérément de freiner des quatre fers pour transformer progressivement le SDF en une coquille vide dans le seul et unique dessein de bénéficier de certains privilèges du régime en place.

> L'intransigeance de la haute direction actuelle du Parti à écouter la voix de la raison qui impose de respecter les statuts du parti n'est plus à démontrer. Notre conseiller juridique vous édifiera sur ce sujet avec des précisions que vous jugerez vous-mêmes.

Mesdames, Messieurs

Avant de parler de l'assignation devant les tribunaux, permettez-moi de vous donner une brève trajectoire de nos efforts pour résoudre ces problèmes en interne.

Après la performance désastreuse de notre candidat à l'élection présidentielle de 2018 du fait de son incapacité à mobiliser l'ensemble des militants du parti après les primaires internes, la tension était à son comble au sein de notre famille politique.

Pour calmer cette tension, deux commissions ont été créées par le NEC à savoir :
1- La commission de réconciliation présidée par le sénateur 2ème vice-président national, le Chef Tchatchouang Paul dont la mission consistait à rechercher et à mettre en œuvre les mécanismes de réconciliation de tous les cadres du parti pour un nouveau départ du SDF.

2- La Commission Actions politiques présidée par Hon Jean Michel Nintcheu.
Les rapports de ces deux commissions ont été présentés au NEC avec des recommandations qui ont toutes été adoptées. De ces rapports, il est ressorti clairement que le véritable problème était le style de gestion du président national - Ni John Fru Ndi et du 1er vice-président national Joshua Osih.

Plutôt que d'appliquer les recommandations, le président national s'est recroquevillé et, dans une fuite en avant suicidaire, s'est permis de procéder unilatéralement à des nominations anti-statutaires au sein du NEC. Tout ceci pour fabriquer une majorité artificielle au NEC afin de créer un rapport de force factice dans la perspective du prochain congrès du parti. Il n'est de secret pour personne, surtout pas pour vous les hommes de médias, que toutes ces manœuvres ont pour unique dessein de mettre à tout prix et à tous les prix Monsieur 3% à la tête du parti, quitte à créer un naufrage collectif irréversible.

Nous ne saurions être la vague fatidique qui va accélérer ce naufrage collectif. C'est la raison pour laquelle nous nous sommes réunis à Mbouda. Le G27 a été créé avec pour objectif de mettre la pression en interne pour un retour aux fondamentaux du Parti et un strict respect de la constitution du Parti.

Nous avons fait part du document final de la première rencontre au Président National. Nous lui avons entre autres signifié nos sérieuses inquiétudes sur la manière dont le Parti est géré et nous lui avons respectueusement recommandé de reconsidérer ces nominations illégales et anti-statutaires potentiellement susceptibles de plonger le Parti dans une grave crise, s'il ne revenait pas sur sa décision. Il nous a opposé un mutisme assourdissant et a plutôt convoqué une réunion du NEC en présence de ceux qui ont été illégalement nommés. Nous avons tout de même assisté à cette réunion pour demander l'annulation des nominations illégales.

Au cours de ce NEC, il a lui-même admis la pertinence des observations et points contenus dans notre déclaration de Mbouda et a transmis séance tenante ladite déclaration au collège des conseillers juridiques nationaux du parti pour examen et rapport au NEC au plus tard dans les deux semaines qui suivaient.

Une fois le délai échu, nous nous sommes rendus compte et sans surprise que ce dilatoire n'était rien d'autre qu'une démarche visant à enterrer le problème.
À date, le rapport du collège des conseillers juridiques nationaux n'est pas encore disponible. Aucune initiative de sortie de crise entreprise par le président national depuis la transmission du dossier au collège des conseillers juridiques nationaux.

Bien au contraire, il n'a eu de cesse de multiplier des sorties médiatiques pour nous qualifier de bande d'idiots et de chiots qui aboient tandis que sa caravane passe.

Comme si cela ne suffisait pas, il a imposé sa volonté au NEC en procédant à la dissolution anti-statutaire de tous les comités exécutifs régionaux en fonction dans les dix régions du pays au mépris des résolutions des précédents NEC qui avaient validé le travail de réorganisation des structures du parti dans ces régions. Sur la base des rapports lus séance tenante, les membres du NEC présents n'avaient constaté aucun problème sérieux de nature à remettre en cause le travail de réorganisation effectué sur le terrain.

Le Président national a remplacé ces élus dans les dix régions par ses hommes liges et la particularité est que tous ceux-ci sont des anglophones. Vous convenez avec nous que cette discrimination fondée sur la langue porte un sérieux coup au caractère bilingue de notre parti et de notre pays.

Plus ridicule est le fait que ceux qui ont anti-statutairement été nommés à la tête de ces régions, chacun en ce qui le concerne, n'y militent pas et n'y résident même pas du tout.

Ces manœuvres indigestes montrent à suffisance l'intention du président national de garder une main totalement biaisée et outrancièrement partisane sur la sélection des délégués dans la perspective de la prochaine convention du parti afin d'imposer son dauphin putatif à la tête du parti pour passer de 3% à moins de 1% et consacrer ainsi les funérailles avant l'enterrement du parti.

Devrions-nous rester tranquilles face à ces manœuvres illégales et l'obsession impénitente du président national de croire que tout doit aller dans son sens et de surcroît au mépris des statuts du parti ? Non.

Nous avons estimé après mûres réflexions que seuls les tribunaux de notre pays pouvaient mettre fin à sa dérive monarchique et au conservatisme de sa pensée unique.

Que dire des sénatoriales ?

L'élection sénatoriale en cours est un exemple patent de cette dérive monarchique. Il a investi à lui seul les candidats.

==> Il est dommageable qu'aucun NEC n'ait été convoqué pour prendre une décision sur notre participation à cette élection.

==> Il est dommageable que le SDF Adamaoua, qui avait compilé les documents pour l'élection, n'ait pas pu faire passer sa liste faute de caution de sept millions de francs CFA malgré le fait que récemment le président national, Ni John Fru Ndi, a envoyé ses délégués décaisser plus de 90 millions de francs dans notre compte logé à Union Bank.

==> Face à cette situation nous nous réservons le droit d’engager une procédure pénale compte tenu de ce que ces fonds sont tirés du chapitre 94 du budget général de l’état. Il s’agit donc des deniers publics.

==> Pratiquement personne n'est en mesure de dire ce qu'ils ont fait de cet argent décaissé récemment, comme cela a toujours été le cas avec les autres fonds du Parti.

Mesdames et messieurs les journalistes

Au moment où nous parlons, nous apprenons que le président national a convoqué une autre réunion du NEC ce week-end à Yaoundé.

Nous voulons informer le grand public par le biais de vos respectables organes de presse que nous ne participerons pas à cette réunion du NEC pour ne pas légitimer davantage les violations de texte et autres illégalités.

Nous ne voulons pas siéger dans un NEC où le président national viendra imposer sa volonté à tout le monde.

Quel est le besoin de s'asseoir toute une journée dans une réunion du NEC quand immédiatement après, le président invitera ses laquais dans sa maison pour écrire ce que nous appelons "résolutions du dimanche' qui n'ont rien à voir avec ce qui a été décidé lors de ladite réunion ?

Mesdames et Messieurs de la Presse,

Le mandat de l'actuel NEC a expiré depuis le 18 février 2023, mais il n'y a aucun signe de congrès en vue de renouveler le NEC. Nos statuts stipulent que les formulaires de candidature pour les postes au sein du NEC doivent être disponibles plusieurs mois avant le congrès. Le mandat du NEC actuel étant pourtant expiré comme nous l’avons indiqué aucune mention n'est faite au sujet dudit congrès.

Le premier vice-président national Joshua Nambangi Osih ne ménage aucun effort en vue de la destruction des structures du parti. La semaine dernière, ce dernier s'est rendu dans la région de l'Est pour organiser ce qu'il appelle une conférence régionale. Il s'est permis d'installer un bureau régional alors que les structures inférieures (cellules, circonscriptions électorales, coordinations départementales) du parti qui constituent les délégués à toute conférence n'avaient même pas été réorganisées.

==> Pouvons-nous commencer à grimper sur un arbre par le haut ?

==> Pouvons-nous construire une maison en commençant par l'installation de la charpente ?

==> Votre réponse est aussi logique que la nôtre ! Évidemment Non.

Vous comprenez donc pourquoi nous sommes devant les tribunaux.

Le SDF en tant que valeur et pensée politique, doit demeurer un astre vivant car le SDF est un patrimoine national.