Actualités of Tuesday, 30 December 2025
Source: www.camerounweb.com
Dans un contexte de rumeurs persistantes sur un prétendu "séisme au Palais", Bruno François Bidjang dénonce une campagne de désinformation visant Dieudonné Evou Mekou, fils du Chef de l'État camerounais. L'auteur qualifie de pure fiction les allégations selon lesquelles ce dernier aurait joué un rôle d'intermédiaire politique lors de réunions familiales de fin d'année. Décryptage d'une offensive médiatique présentée comme une tentative orchestrée de fragiliser l'entourage présidentiel.
Faux séisme d’Etoudi : Dieudonné Evou Mekou pris pour cible
Depuis quelques jours, des publications à forte charge émotionnelle tentent d’imposer l’idée d’un prétendu « séisme au Palais », en prêtant à Mme Béatrice Evou Mekou des propos imaginaires sur la vie interne du pouvoir. À l’analyse, il ne s’agit ni de révélations, ni d’informations recoupées, mais d’un enchaînement de supputations destinées à produire du sensationnel là où il n’existe aucun fait établi.
À l’occasion des fêtes de fin d’année, la famille présidentielle se retrouve, comme cela se fait naturellement dans toutes les familles. Dieudonné Evou Mekou est avant tout le fils du Chef de l’État et partage, à ce titre, des moments strictement familiaux avec ses parents, Son Excellence Paul BIYA et Madame Chantal BIYA. Assimiler ces rencontres privées à des réunions politiques ou à des cadres de divulgation de secrets d’État relève d’une confusion volontairement entretenue, qui ne repose sur aucun élément sérieux.
Reconnu pour sa grande discrétion, sa réserve et son éloignement des bavardages mondains, Dieudonné Evou Mekou n’a ni vocation, ni intérêt, ni responsabilité à se livrer à des confidences politiques à des tiers, encore moins sur le contenu d’échanges privés avec son propre père, Chef de l’État. Lui prêter un rôle de messager, d’intercesseur ou d’architecte de stratégies politiques relève d’une pure construction imaginaire, déconnectée des réalités humaines, familiales et institutionnelles.
Il est également nécessaire de rappeler une évidence trop souvent occultée. En ce qui concerne les proches collaborateurs du Chef de l’État, il n’appartient nullement à Dieudonné Evou Mekou de plaider pour eux. Ce n’est ni son rôle, ni sa mission. Ces collaborateurs voient régulièrement le Président de la République dans l’exercice de leurs fonctions et disposent, à tout moment, de la possibilité d’exposer directement leurs préoccupations au Chef de l’État, s’il y a lieu. Imaginer une quelconque médiation familiale dans la gestion des affaires de l’État relève, là encore, d’une fiction sans fondement.
Au fond, le véritable objectif de cette offensive informationnelle apparaît clairement : noircir systématiquement tout l’entourage du Chef de l’État, installer le soupçon permanent et fragiliser, par ricochet, tous ceux qui gravitent autour de lui, qu’ils soient parents, collaborateurs ou simples proches. Dans cette logique, chaque figure est instrumentalisée pour nourrir un récit anxiogène.
À ce titre, les attaques dirigées contre l’épouse de Dieudonné Evou Mekou, présentée abusivement comme celle qui aurait dévoilé le contenu d’une prétendue conversation entre le Chef de l’État et son fils, doivent être lues pour ce qu’elles sont réellement. Il ne s’agit ni d’un fait établi ni d’une information vérifiée, mais bien d’une attaque indirecte visant son mari. En ciblant son épouse, les auteurs de ces rumeurs cherchent à atteindre Dieudonné Evou Mekou lui-même, à l’exposer médiatiquement et à l’associer artificiellement à des scénarios politiques qu’il n’a ni initiés ni portés.
Par ailleurs, il convient de rétablir une vérité institutionnelle essentielle : le remaniement gouvernemental est déjà bouclé par le Chef de l’État. Il ne reste désormais que l’appréciation souveraine de l’opportunité de sa diffusion. En la matière, le Président demeure le seul maître du temps et du calendrier, le seul juge du moment approprié pour rendre publiques ses décisions. Dès lors, toutes les spéculations, fuites supposées et annonces officieuses ne sont que vaines conjectures, sans portée ni crédibilité.
Ces récits s’inscrivent ainsi dans une mécanique désormais bien connue. Faute d’informations réelles, certains activent des réseaux de rumeurs et des officines informelles pour fabriquer artificiellement de l’actualité politique. Le bruit devient alors un substitut à l’information, et la spéculation tente de se faire passer pour une révélation.
En définitive, ce prétendu « séisme au Palais » n’est rien d’autre qu’une cabale bien orchestrée, visant à transformer des rencontres familiales ordinaires en fiction politique et à salir, par ricochet, l’ensemble de l’entourage présidentiel. L’irrationnel ne saurait remplacer l’information, et le fantasme ne fera jamais office de vérité.
Bruno François BIDJANG