Actualités of Tuesday, 16 September 2025

Source: www.camerounweb.com

Fake news : l'immeuble de Bastos n'appartient pas au ministre Atanga Nji

Une enquête révèle la vraie propriété d'un bien faussement attribué au ministre de l'Administration territoriale


Les déclarations musclées du ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Paul Atanga Nji, sur le maintien de l'ordre public avant et après les élections du 12 octobre ont généré une polémique inattendue. Des rumeurs persistantes lui attribuent désormais la propriété d'un immeuble situé dans le quartier huppé de Bastos à Yaoundé, alimentant les tensions pré-électorales.


Selon les informations qui circulent sur les réseaux sociaux, cet immeuble serait devenu "une cible en cas de changement de régime". Ces rumeurs font suite aux "invectives répétées" du ministre dirigées contre certains candidats de l'opposition, créant un climat de tension autour de ce bien immobilier.
Face à l'ampleur prise par ces allégations et aux risques qu'elles font peser sur des personnes innocentes, une enquête de vérification s'imposait pour établir la réalité des faits.


Les investigations menées auprès des services du Domaine et du Cadastre, ainsi qu'auprès des entrepreneurs ayant réalisé les travaux de construction, révèlent une tout autre réalité. L'immeuble en question n'appartient nullement au ministre Paul Atanga Nji.


Le bien immobilier est en réalité la propriété "d'une paisible famille de camerounais qui n'entretient aucune relation ni familiale, ni villageoise, ni d'affaires avec le ministre Paul Atanga Nji". Cette famille, décrite comme "modeste" mais "battante", se retrouve ainsi malgré elle au cœur d'une polémique politique dont elle n'est en rien responsable.

L'enquête révèle également que cet immeuble est actuellement loué par "une organisation internationale prestigieuse bien connue au Cameroun et dans le monde". Cette information confirme le caractère totalement erroné des rumeurs qui circulaient à son sujet.

La confusion autour de ce bien illustre les dérives de la période pré-électorale, où les fake news peuvent rapidement transformer des citoyens ordinaires en cibles potentielles de représailles politiques.

Cette affaire souligne l'importance de vérifier les informations avant de les relayer, particulièrement en période électorale où les tensions sont exacerbées. Elle rappelle également que les conséquences des fausses informations peuvent être dramatiques pour des personnes totalement étrangères aux joutes politiques.
L'objectif de cette clarification est d'éviter que "des personnes innocentes soient victimes de préjudices graves" en raison d'informations erronées largement diffusées sur les réseaux sociaux.

Cette mésaventure illustre parfaitement les dangers de la désinformation en période électorale et la nécessité d'une vérification rigoureuse des faits avant toute diffusion d'informations sensibles.