Un gendarme, fatigué de se taire face à l'injustice dont il est témoin, vide son sac. Selon son témoignage, le commandant de la brigade de Bonepoupa leur exige d'arrêter dès 20 heures les villageois pour 50 000 francs CFA par libération.

Nous avons toujours eu des commandants de brigade de Bonepoupa avec lesquels les relations étaient très bonnes avec les usagers et les populations. Sauf que depuis l'arrivée du nouveau commandant Nyobe Ngan Pierre, rien ne va plus.

Il exige 30 000 francs aux usagers qui viennent se plaindre, exigeant un montant de 50 000 aux transporteurs de bois faute de quoi, il ne verra plus leurs camions dans sa circonscription et ce sont les éléments qui devront prendre cet argent ou bien l'élément sera sanctionné.

Présentement, il exploite les terres d'un villageois en menaçant ce dernier qu'il connaît ses dossiers et que s'il réclame, il sera déféré au parquet de Yabassi. À partir de 20 heures, s'il voit un villageois dehors, il nous exige de l'arrêter pour la cellule et celui-ci devrait débourser la somme de 50 000 francs pour sa libération.

Les populations ne cessent de nous menacer. Elles nous disent que si notre chef est intouchable comme il le dit partout, nous on ne va pas leur échapper. Nous n'arrivons plus à nous mouvoir au village puisque les populations disent que nous sommes leur cible maintenant.

Face aux comportements du CB, vous traitez un dossier normalement, il demande de l'argent, au cas contraire tu es sanctionné. Nous sommes déjà fatigués dans notre unité.