Dans une tribune au vitriol signée #RSI, un acteur de la société civile camerounaise interpelle frontalement les trois protagonistes de la crise qui paralyse le football national : le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi, le sélectionneur Marc Brys et le président de la Fecafoot Samuel Eto'o. Entre contradictions flagrantes, démission contestée, manœuvres financières présumées et ingérences multiples, le texte dresse un réquisitoire sans concession contre une gestion qualifiée de spectacle national et d'espace d'anarchie. Au-delà des accusations, l'auteur pose une question dérangeante : le football camerounais est-il devenu le terrain d'un coup de force institutionnel masqué ? Une tribune qui résume l'exaspération d'un peuple lassé de voir son équipe nationale transformée en arène politique.



Football : Fecafoot / Minsep / Marc Brys
Arrêtez de jouer avec le peuple !

Depuis plusieurs jours, une question trouble l’opinion publique : qui dit réellement la vérité dans l’affaire Marc Brys ?
Monsieur le Ministre des Sports et de l’Éducation Physique, dans l’un de vos courriers adressés à la Fédération Camerounaise de Football, vous affirmez que l’entraîneur des Lions Indomptables n’a jamais démissionné. Pourtant, des audios circulent et on y entend clairement Marc Brys évoquer son intention de partir.

Comment expliquer une telle contradiction ?
Comment maintenir en poste un sélectionneur qui, manifestement, ne souhaite plus continuer avec le Cameroun ?
Un autre élément vient encore approfondir la confusion. Samuel Eto’o, Président de la FECAFOOT, avait officiellement acté la démission de Marc Brys, en publiant un communiqué :
Communiqué de presse N°058/FECAFOOT/PDT/SG
Alors pourquoi les actes n’ont-ils pas suivi ? Pourquoi avoir laissé la situation se dégrader au point de devenir un spectacle national ?
Ce flou révèle une chose : plusieurs vérités circulent, mais aucune n’est assumée avec transparence.
Cette affaire expose aussi un autre pan du problème.

Celui qui se présentait comme l’agent ou représentant de Marc Brys avant même d’être publiquement renié a fini par confirmer, par ses propres déclarations, qu’il avait tout organisé pour que Marc Brys obtienne, le moment venu, le maximum d’argent possible du Cameroun.
Tout indique que l’objectif n’était pas de servir la sélection, mais de préparer une sortie financièrement avantageuse.
Dans ces conditions, comment parler d’engagement sportif ?

Aujourd’hui, tout montre que Marc Brys n’a plus la volonté d’être l’entraîneur des Lions Indomptables. Il insiste sur son départ ; vous, MINSEP, affirmez le contraire à travers votre communiqué radio-presse du 23 juillet 2025 à Yaoundé, niant toute démission.
Cette situation crée un malaise profond.
Alors une question se pose :
Avez-vous plus d’intérêt à le garder que lui n’en a à rester ?
Le contrat rendu public quelques heures avant le match contre la RDC comportait déjà des zones d’ombre, laissant penser que cette collaboration ne reposait ni sur une base claire, ni sur une base saine.
Le peuple camerounais, lui, a désormais des attentes précises.
Au Ministre des Sports et de l’Éducation Physique
Le peuple vous demande de vous retirer des affaires courantes du football, de vous en tenir strictement à votre rôle tel que défini par les plus hautes autorités, et de mettre fin aux ingérences répétées qui perturbent la gestion de la sélection nationale.
Les Camerounais veulent un football confié à ceux qui en sont les dirigeants légitimes, sans manœuvres ni interférences de personnes agissant dans l’ombre.
À Marc Brys
Le peuple demande que vous clarifiiez votre position.
Si vous souhaitez partir, alors partez.
Le Cameroun n’a pas besoin d’un sélectionneur hésitant, fatigué ou contraint. Vous êtes libre de poursuivre votre carrière ailleurs, en Belgique ou dans un autre environnement où vous vous sentirez réellement engagé.
La sélection nationale n’est pas un terrain d’expérimentation ni un espace d’anarchie.
Au Président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o
Le peuple vous demande de sortir d’une logique d’apaisement permanent qui, aujourd’hui, ne nous aide plus.
Les Camerounais veulent une position claire et ferme.
Les résultats parlent d’eux-mêmes : Marc Brys n’a pas atteint les objectifs. Il doit partir pour insuffisance de résultats.
La FECAFOOT ne doit plus se laisser dicter ses choix par des influences extérieures contraires aux bonnes pratiques du football.
Le Cameroun en a assez de voir le même conflit revenir chaque jour entre la FECAFOOT et le MINSEP.
Cette situation affaiblit la sélection, décrédibilise le pays et détourne l’attention du travail essentiel à accomplir pour préparer les échéances à venir.
Et face à tout cela, une question se pose naturellement :
Sommes-nous face à une tentative subtile de déstabilisation, voire un coup de force institutionnel passant par le football ?
Personne ne souhaite cela. Le peuple demande seulement que chacun prenne ses responsabilités.

Le football camerounais doit redevenir un espace de stabilité, d’unité et de performance.
Rien n’avancera tant que les intérêts personnels et les luttes de pouvoir primeront sur l’intérêt du Cameroun.
Nous ne voulons plus d’une équipe où des joueurs se transforment en politiciens ou deviennent des relais occultes d’appareils politiques.

Que l’opinion publique le sache : dans la tanière des Lions Indomptables, il y a tout… sauf le football. Réunions nocturnes, messes basses, intrigues : tout y passe.
Avec tout cela, on comprend comment le Chef de l’État peut parfois être mal informé, induit en erreur ou berné par certains ministres qui lui transmettent des informations biaisées, dans le seul but de provoquer la chute d’un homme de paix.

#RSI