Le lanceur d'alerte Boris Bertolt dénonce un "scandale absolu" autour de la gestion des financements internationaux du football camerounais. Selon lui, l'Assemblée Générale extraordinaire du 24 mai a autorisé le président de la Fédération à détourner les fonds d'investissement FIFA vers les frais de fonctionnement, en violation des règles internationales.





Info en continu… COMMENT SAMUEL ETO’O VEUT DÉTOURNER LES FONDS DE LA FIFA VERSÉS À LA FECAFOOT

L’Assemblée Générale Extraordinaire de la FECAFOOT du 24 mai 2025 a parlé de tout sauf du football dont chacun sait qu’il est en crise. En tout cas, il n’a rien de ce qu’avait promis Samuel Eto’o. Pauvre Colombe de Sangmelima, belle équipe et beau projet qui méritait un beau couronnement, qui est consacrée champion au cours d’une honteuse saison d’Elite One, dont on ne sait pas si tous les matchs se sont joués.

L’AG du 24 mai 2025 a donc prolongé le déni de réalité du président de la FECAFOOT et de son comité exécutif, qui qualifient le championnat professionnel de cette saison de plus beau jamais organisé et l’arbitrage de bon.
Le pire, c’est la caution que 41 délégués sur les 76 que compte la FECAFOOT ont donné au projet de détournement des fonds versés par la CAF et la FIFA à la FECAFOOT.

Explication : la FECAFOOT est éligible au programme Forward 3.0 dispositif mis sur pied par la FIFA pour financement le développement du football et des projets d’infrastructures des Associations Membres. Après le programme Forward 1.0, Forward 2.0, la FIFA a mis en branle le Forward 3.0 qui court sur quatre ans (2023-2026). Ce programme Forward 3.0 est doté de 8 millions de dollars : 6 millions de dollars pour le fonctionnement et deux millions de dollars pour les projets d’investissement.

Ainsi, depuis 2023, la FECAFOOT perçoit de la FIFA 1,5 million de dollars par an pour le fonctionnement, soit près d’un milliard de FCFA. Curieusement, dans le projet de budget 2025 présenté à l’AG de la FECAFOOT, l’inscription de ces fonds dans les recettes est fixée à 300 millions de FCFA. Pourquoi ? Où sont inscrits les 700 autres millions ? Autre incongruité, le FIFA Forward investissement est prévu dans le budget 2025 à 500 millions alors que son enveloppe est de 2 millions de dollars soit près de 1,5 milliard de FCFA.

Même technique pour les subventions de la CAF. Elles sont de 400 000 dollars/an, soit près de 250 millions de FCFA. Dans le projet de budget 2025, la FECAFOOT a inscrit comme recettes provenant de la CAF 125 millions de FCFA. Il manque donc 125 millions dont personne ne sait où ils sont mentionnés.

La scandale absolu, c’est la résolution n°7 de l’AG du 24 mai 2025 qui autorise le transfert d’une partie des fonds FIFA destinés aux projets vers ceux relatifs aux coûts opérationnels. En français facile : l’AG autorise Samuel Eto’o à utiliser l’argent des investissements (construction des infrastructures) pour le fonctionnement (voyages, frais de mission, location des véhicule, frais d’hôtel, indemnités diverses, etc.).

Samuel Eto’o a été sur la promesse de construire de nombreux stades à travers le pays. Il n’en a pas construit un seul à la dernière année de son mandat malgré de nombreux engagements pris par ses collaborateurs auprès des communautés et mairies de Yabassi, Abong-Mbang, Monatélé, Sangmelima, Bafia, Maroua, etc. qui ont apprêté des terrains pour la cause.

Pire : Samuel Eto’o envisage détourner les ressources financières qui auraient pu lui permettre de tenir sa promesse pour son fonctionnement. Avec l’aval de 41 délégués à l’AG qui deviennent complices de la plus grosse forfaiture du football camerounais.

Les fonds Forward sont versés avec des affectations prédestinées. Malgré la résolution de l’AG du 24 mai 2025, la FECAFOOT ne peut pas détourner l’utilisation de l’argent comme bon lui semble sans risquer sanctionnée et mis sous restriction financière par la FIFA, synonyme d’interruption de tout financement pendant une période donnée.

A quelques mois du terme de son mandat, Samuel Eto’o est prêt à prendre ce risque car les fonds de la FIFA sont la seule solution qu’il lui reste, après l’échec du prêt de 2 milliards UBA, pour disposer des ressources pour essayer de se faire réélire et continuer à soutenir son train de vie dispendieux.
Ainsi va la République