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Actualités of Sunday, 16 October 2022

Source: www.camerounweb.com

Fédéralisme communautaire : Cabral Libii sort le grand jeu

"Le fédéralisme communautaire n’est pas le repli identitaire"

Critiqué pour son « fédéralisme communautaire » jugé tribaliste par certains leaders politique, Cabral Libii ne baisse pas les bras. A chaque fois que l’occasion lui est donnée, il explique pourquoi cette forme de l’Etat est la meilleure pour le Cameroun. Dans une nouvelle publication sur sa page Facebook, le président du PCRN explique comment le fédéralisme communautaire peut être bénéfique pour les populations.

« Le fédéralisme communautaire n’est pas le repli identitaire. Le fédéralisme communautaire est plutôt l’intégration identitaire. Au lieu que le jeune Abessolo grandisse avec ses parents à Foumban sans au final parler la langue Bamoun, il apprendra plutôt le Bamoun dès l’école maternelle. Il aura ainsi au moins deux cultures. Celle où celles de ses parents et celle de sa région de résidence. Devenu grand il sera un meilleur ambassadeur de la multiculturalité. Le multiculturalisme ne se décrète pas. Il se construit dès l’enfance par des politiques publiques courageuses. La clé : c’est le fédéralisme communautaire », a-t-il déclaré.

Le fédéralisme

Selon une réflexion menée par Noucti Tchokwago, homme d’affaires et homme politique, candidat à la présidentielle de 2004, le conflit qui sévit dans le Nord-ouest et le Sud-ouest pourrait être résolu en optant pour le fédéralisme.

Nombreux sont les penseurs et autres, hommes politiques, qui se sont montrés préoccupés par la situation dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et les propositions de sortie de crise. Malgré la tenue des assises nationales du 30 septembre au 4 octobre 2019 que le pouvoir de Yaoundé a nommées « Grand Dialogue National » et les recommandations qui en sont sorties parmi lesquelles le statut spécial des deux régions ; la loi sur le bilinguisme ; l’instauration des publics indépendants conciliators ; l’instauration de la house of chiefs ; le plan de désarmement, démobilisation et reconstruction ; avant cela il y a eu le recrutement massif des magistrats et des enseignants anglophones pour les affecter dans les structures où l’Etat en avait besoin, une chambre de la Common law à la cour suprême, entre autre ; tout cela n’a suffi à instaurer un climat serein dans les deux régions anglophones. Six années déjà que la crise dure et perdure ; entre temps le bilan est lourd, des pertes en vies humaines, des familles déchirées et le traumatisme est grand.

L’on en est aujourd’hui à se poser des questions : qu’est ce qui faut faire ? Faut- il organiser d’autres assises nationales et comment doit-on l’organiser ? Autant de question qui taraudent les esprits car personne ne peut dormir sur les deux oreilles pendant que les tueries et que des bandits de grand chemin s’en mêlent pour faire des rapts aux rançons. Entre temps, des personnes de bonne volonté pensent que eût égards au fait qu’il y a eu escalades dans les revendications et les positions se sont radicalisées, certains réclamant la sécession, il y a lieu de choisir la position médiane en optant pour un Etat fédéral en lieu et place d’un Etat unitaire décentralisé qui manifestement ne semble pas marcher comme l’on s’y attendait.