Depuis des heures maintenant, on parle d'une extradition d'Issa Tchiroma Bakary. Qu'en est-il réellement. Ce ne serait qu'une distraction selon le lanceur d'alerte Paul Chouta qui s'explique.

Depuis ce matin, un texte manipulateur du cabinet noir de la présidence de la République, relayé par le freluquet et tête de linotte Bruno Bidjang selon lequel le Nigéria s'apprêterait à extrader le président Issa Tchiroma, circule.

C'est faire preuve d'inculture notoire sur le fonctionnement du Nigéria que d'envisager une telle hypothèse. Il n'existe aucun accord d'extradition entre le Cameroun et le Nigéria.

Le Nigéria est un État fédéral. Ce qui implique que la politique d'immigration dépend des États fédérés. Le président de la République fédérale Tinubu n'a donc aucun pouvoir sur les États fédérés dans ce domaine.

L'État fédéré dans lequel se trouve le président de la République est un État du nord, anciennement Northern Cameroon. Les populations de Garoua ont des liens de famille et de parenté avec les populations de cet État, donc avec notre président de la République Issa Tchiroma qui est là-bas dans sa famille.

Les États du nord du Nigéria jouissent d'une large indépendance factuelle vis à vis du pouvoir d'Abuja. Ce sont en réalité des États islamisés qui ne se laissent rien dicter et qui font peur au pouvoir d'Abuja.

La référence au cas des ambazoniens n'est pas applicable. Les ambazoniens Sissuku Ayuk et ses camarades ont été enlevés dans un État du sud du Nigéria et non extradés. La Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) et la Sécurité militaire (Semil) avaient corrompu les responsables de police IBO locale, qui ont contre des espèces sonnantes, livré les ambazoniens.

Tout le monde sait qu'au Nigéria, les responsables IBO sont corrompus. Rien à voir avec les dignitaires musulmans des États du nord qui appliquent pratiquement la charia. Cet enlèvement des ambazoniens avait d'ailleurs fait l'objet d'un scandale politique au Nigéria, lequel coûtera la tête des chefs de la police et de l'immigration locale.

Ceci rappelé, ne vous laissez pas distraire, allez-vous approvisionner. Les temps de libération seront durs pour quelques jours, mais la justice doit être établie. Les Camerounais ont assez des vols des élections sans lendemain de Paul Biya et de sa bande. La vérité des urnes a établi la victoire d'Issa Tchiroma. Il prendra le pouvoir comme les Camerounais ont décidé. Ce sera fait dans quelques jours. Supportez juste ces quelques jours de souffrance pour notre libération de cette bande de voleurs.