Contrairement aux rumeurs persistantes, le Cameroun n’a émis ni mandat d’arrêt contre l’opposant réfugié au Nigeria, ni demandé son extradition aux autorités nigérianes. Une situation qui interroge sur la stratégie réelle du régime face à son principal adversaire politique.

Alors que les rumeurs d’une extradition imminente d’Issa Tchiroma Bakary continuaient d’enfler ces derniers jours, des sources diplomatiques bien informées affirment à notre rédaction qu’aucune procédure judiciaire ou administrative n’a été officiellement engagée par le Cameroun pour obtenir le retour de l’opposant. Une révélation qui contraste avec la communication belliqueuse de certains « sécurocrates » et éclaire d’un jour nouveau les arrière-plans de cette crise post-électorale.

Selon ces sources, qui s’expriment sous couvert d’anonymat, « aucun mandat d’arrêt international n’a été émis par la justice camerounaise » à l’encontre de l’ancien candidat à la présidentielle. Plus significatif encore, « les autorités nigérianes n’ont reçu aucune demande d’extradition formelle de la part du Cameroun » concernant Issa Tchiroma Bakary, pourtant réfugié au Nigeria depuis la proclamation des résultats contestés de l’élection d’octobre 2025.