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Actualités of Monday, 31 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Extrême : 11 membres de Boko Haram se rendent au BIR

11 membres de Boko Haram se rendent au BIR 11 membres de Boko Haram se rendent au BIR


• Boko Haram a perdu quelques éléments

• 11 membres de la secte se sont rendus aux autorités camerounaises

• La fin menace dans la région de l’Extrême-Nord


Le Cameroun poursuit le combat pour la sécurisation et la pacification de la région de l’Extrême-Nord. Les campagnes de sensibilisation menées par les autorités locales semblent porter leurs fruits. ABK Radio, rapporte que 11 membres de la secte islamique Boko Haram se sont volontairement rendus aux forces de l’ordre camerounaises. Ils ont été convaincus par les anciens camarades qui ont déposé les armes.

« Ce sont au total trois chefs de famille, trois femmes et cinq enfants à s'être présentés aux autorités en fin de semaine dernière. Selon une source du Camp du BIR de Moskota, ils ont profité d'une attaque de l'armée nigériane qui a largué des obus sur le campement et qui a semé la confusion parmi ses habitants pour rentrer en contact avec un des leurs, qui avait regagné le pays quelques mois plutôt. Ce dernier les a rassurés qu'ils seront en sécurité contrairement à ce que leurs bourreaux ont toujours voulu leur faire comprendre pour les effrayer et les garder auprès d'eux. Pour l'heure, ces 11 membres de Boko Haram sont au Camp du BIR de Moskota pour des besoins d'enquêtes », rapporte le média.


La faim menace



Malgré que persiste la crise sociopolitique dans les deux régions anglophones du pays (Nord-Ouest et Sud-Ouest), les exactions de Boko Haram et la destruction récurrente de la production agricole par les troupeaux d’éléphants et les oiseaux granivores persistent dans la partie septentrionale, le Cameroun connait un léger recul de l’insécurité alimentaire.

Le gouvernement n’explique pas les raisons de la baisse du nombre de personnes en insécurité alimentaire. Mais, selon certains analystes, l’on peut mettre cette réalité sur le compte de la coopération entre le Cameroun et des organismes spécialisés tels que le Programme alimentaire mondial (PAM), qui déploie des activités dans les régions vulnérables.

Entre octobre et décembre 2021, environ 2,4 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire sur le territoire camerounais, selon les chiffres révélés le 25 janvier 2022 par le ministère de l’Agriculture. C’était au cours de l’atelier de validation du Plan national de réponse à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle (PNR) dans le pays.

Ce chiffre est en baisse de 300 000 personnes, en comparaison avec les 2,7 millions de personnes en insécurité alimentaire recensées en mars 2021 dans le pays, par le « cadre harmonisé d’identification des zones à risques et d’analyse des populations en insécurité alimentaire au Cameroun ». Selon le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, il s’agit d’un outil d’analyse dont l’objectif est de cibler sans complaisance les populations vulnérables, et proposer les réponses les mieux appropriées.

L’insécurité alimentaire des ménages ruraux est liée à la petitesse de la taille des parcelles cultivées, à la faible utilisation d’intrants agricoles et à l’utilisation d’outils rudimentaires. Ces ménages ne produisent pas assez pour se nourrir toute l’année ou avoir une alimentation suffisamment variée. Au niveau national, le Cameroun doit recourir aux importations notamment de blé et de riz pour nourrir sa population. Environ 25% des céréales consommées sont importées.

L’un des défis que doit affronter le pays dans les décennies à venir est d’arriver à nourrir sa population de 19,4 millions d’habitants qui devrait doubler dans les trente prochaines années alors que le pays est déjà en situation de déficit céréalier.

Par ailleurs, en zone rurale, 10,5% des ménages sont en insécurité alimentaire relative. Ils ont une consommation qui n’est pas satisfaisante, mais leur statut économique permet de penser que leur consommation alimentaire est en partie le résultat de mauvaises pratiques alimentaires et de chocs
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