Me Michèle Ndoki et Me Agbor Felix Nkongho, 02 célèbres avocats camerounais travaillant pour rétablir la vérités des urnes qui a été modifiée par ELECAM, le RDPC et le Conseil constitutionnel, sont actuellement en fuite.
D'après nos informations, le régime Biya veut les faire arrêter, tout comme il l'ont fait avec le Prof Aba'a Oyono, Djekam Tchameni et Anicet Ekane etc.
Selon la journaliste camerounaise vivant en Angleterre, Mimi Mefo, "la fuite des avocats Michèle Ndoki et Agbor Felix Nkongho marque un nouveau tournant dramatique dans le paysage politique et judiciaire camerounaise.
Dans une tribune, notre confrère crache ses vérités par rapport à cette situation:
"C’est un moment qui révèle l’effondrement profond de la confiance dans le Conseil constitutionnel, autrefois présenté comme le garant suprême de la légalité et de la démocratie.
En 2018, Ndoki et Nkongho se tenaient déjà devant cette même institution pour défendre le professeur Maurice Kamto dans son recours postélectoral. Ce qu’ils ont observé alors, selon leurs propres témoignages, n’avait rien de la justice : ils ont vu un Conseil agissant comme une extension du RDPC, entérinant systématiquement les décisions destinées à maintenir le régime au pouvoir.
Sept ans plus tard, rien n’a changé. Cette année, Me Michèle Ndoki est revenue dans cette même salle d’audience, cette fois aux côtés de Me Akere Muna, pour déposer une requête visant à contester la candidature de Paul Biya avant l’élection présidentielle de 2025. Mais, comme à chaque fois, le Conseil constitutionnel a rejeté la motion sans examen approfondi, ignorant à la fois les arguments juridiques et les preuves croissantes d’irrégularités électorales.
Selon plusieurs observateurs, cette décision n’a fait que confirmer ce que les Camerounais savent depuis longtemps : le Conseil n’est pas une juridiction indépendante, mais un instrument de préservation politique.
Dans un geste de dissidence remarquable, le candidat de l’opposition Issa Tchiroma Bakary - dont la campagne avait recueilli de manière indépendante des preuves électorales solides - a refusé de saisir le Conseil constitutionnel, qualifiant l’institution d’« irrémédiablement compromise ».
Ce refus, notent les analystes, a délégitimé le Conseil et mis en lumière le vide au cœur de la prétendue démocratie constitutionnelle du Cameroun. Pendant ce temps, la répression visant Ndoki et Nkongho, deux avocats qui ont toujours privilégié la voie judiciaire à la rue, a anéanti les dernières apparences d’un État de droit.
Les arrestations, les menaces et les exils forcés de ces professionnels du droit envoient un message glaçant : même ceux qui utilisent des moyens légaux et pacifiques pour dénoncer l’injustice sont désormais traités en ennemis de l’État.
Le philosophe et écrivain Sherman Alexie écrivait un jour :
« Lorsque vous recourez à la violence pour prouver un point de vue, c’est que vous venez de vivre un profond échec d’imagination. »
Au Cameroun aujourd’hui, cet échec est à la fois moral et institutionnel.
Le silence du Conseil constitutionnel face à la répression, son refus d’arbitrer équitablement et son obéissance au pouvoir exécutif l’ont transformé d’un garde-fou constitutionnel en symbole de paralysie nationale.
Alors que l’État resserre son emprise et que ses meilleurs esprits juridiques sont poussés à l’exil, une vérité s’impose :
la démocratie camerounaise n’est plus défendue dans ses tribunaux — elle y est enterrée".









