Actualités of Tuesday, 2 September 2025
Source: www.camerounweb.com
Le président du Collectif des organisations démocratiques et patriotiques des Camerounais de la diaspora (Code), Brice Nitcheu, adresse une lettre ouverte. Le destinataire n’est autre que le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), Cabral Libii. Cela fait suite à des propos du vice-président du parti concerné.
Honorable, le dimanche 31 août 2025, lors d’une émission télévisée au Cameroun, M. Roger Bebe, vice-président du PCRN, s’est exprimé publiquement avec des propos extrêmement dégradants, stigmatisants et ouvertement violents à l’égard du peuple bamiléké, une importante composante de notre nation. Ces déclarations, venant d'un haut responsable de votre parti, choquent l’opinion et soulèvent de sérieuses interrogations sur l’existence d’une ligne politique discriminatoire au sein du PCRN.
Dans un pays où les bamiléké subissent quotidiennement l’injustice, l’humiliation et la haine tribale, la présence au sommet de votre parti d’une personnalité qui franchit le seuil de la décence est moralement et politiquement irresponsable. Aucun parti aspirant à gouverner le Cameroun ne peut légitimement tolérer la propagation de tels discours au cœur même de son équipe dirigeante, surtout à la veille d’une élection où chaque citoyen doit pouvoir s'identifier à ceux qui prétendent le représenter.
Si le PCRN maintient M. Roger Bebe à son poste, il assumera la lourde conséquence politique d’être associé à l’hostilité tribale et à l’exclusion, au lieu de porter le projet de rassemblement et de justice que la nation attend. Cette complaisance entacherait durablement l’image de votre parti et hypothéquerait toute crédibilité auprès des bamiléké, dont le vote sera décisif le 12 octobre prochain.
D’autres leaders, à l’exemple du ministre Issa Tchiroma, ont su prendre leurs responsabilités en excluant ceux qui commettaient de tels actes dans leur rang ; il serait inacceptable que le PCRN agisse autrement.
Nous, Collectif des organisations démocratiques et patriotiques des Camerounais de la diaspora (Code) exigeons donc, que vous suspendiez immédiatement M. Roger Bebe de ses fonctions, pour démontrer que votre parti refuse toute forme de tribalisme et de haine. Ne pas agir serait prendre le risque de perdre non seulement la confiance des bamiléké, mais aussi de montrer aux yeux du peuple camerounais que le fédéralisme communautaire que votre parti prône cache un agenda bien plus douteux.
Veuillez agréer, honorable, l’assurance de notre détermination à défendre l’unité et la dignité de toutes les composantes du Cameroun.