Le célèbre Benjamin Zebabe reposte une intervention d’un citoyen qu’il trouve digne d’intérêt. L’auteur du post fait un comparatif entre le Cameroun et le Gabon. « Comme à chaque fois qu’il y a une petite problématique entre deux pays d’Afrique centrale, la passion prend souvent le dessus sur la réalité. Remettons donc les choses en place », introduit-il.
D’abord, un fait : la balance commerciale entre le Cameroun et le Gabon est déficitaire pour le Cameroun. Les chiffres de 2023 le prouvent. Le Cameroun a importé davantage du Gabon que le Gabon n’a importé du Cameroun. Autrement dit, nous achetons plus de biens au Gabon que nous ne leur en vendons. Voilà un élément factuel qu’il faut garder à l’esprit avant de s’emporter.
Ensuite, arrêtons de tomber dans le piège. Partout dans le monde, lorsqu’un dirigeant n’arrive pas à offrir une meilleure qualité de vie à une partie de sa population démunie, il utilise la même recette : désigner l’étranger comme bouc émissaire. Regardez ce qui se passe en Europe ou en Amérique du Nord, avec la montée des discours d’extrême droite : on accuse les immigrés de tous les maux, alors même que les vrais problèmes viennent de l’incapacité des dirigeants à trouver des solutions durables.
Le problème n’est donc pas le petit gabonais, camerounais, béninois, malien ou sénégalais qui cherche simplement à vivre dignement. Le problème est politique : un dirigeant arrivé au pouvoir sans vision claire, face à une masse critique de sa population, et incapable d’apporter des réponses structurelles.
Résultat : il invente des mesures de façade, comme la nationalisation des métiers de proximité, pour calmer la colère populaire. Soyons clairs : si un dirigeant est incapable d’apporter des solutions durables à son peuple, il doit prendre la porte. Point final.
Le Gabon est un pays riche. À l’instar de pays comme le Qatar ou Dubaï, il devrait pouvoir transformer cette richesse en infrastructures, en emplois et en fierté nationale. Mais au lieu de cela, on en est réduit à des annonces vides et des décisions sans avenir. C’est une véritable honte.