Dans la liste des dix nouveaux généraux de brigade annoncés ce mardi, une officière supérieure pourrait marquer l'histoire militaire camerounaise en devenant la première femme à accéder à ce grade.

Une page historique pourrait s'écrire dans l'armée camerounaise. Selon nos informations exclusives, parmi les dix nouvelles promotions au rang de général de brigade annoncées par le président Paul Biya, figure une femme officier supérieur qui s'apprête à franchir un plafond de verre jamais brisé dans l'institution militaire camerounaise.

Cette nomination révolutionnaire intervient dans le cadre du vaste mouvement de renouvellement des cadres de l'armée orchestré par le chef de l'État au lendemain des célébrations du 53e anniversaire de la fête de l'Unité nationale. Si cette information se confirme officiellement, elle marquera une étape majeure dans l'évolution de l'armée camerounaise vers une plus grande inclusivité.
L'accession d'une femme au grade de général de brigade constituerait un signal fort envoyé par Paul Biya, démontrant la reconnaissance du mérite féminin dans les hautes sphères militaires. Cette décision s'inscrirait dans la droite ligne des efforts de modernisation et d'ouverture de l'institution militaire camerounaise.

Cette promotion historique intervient dans un contexte sécuritaire particulièrement challenging pour le Cameroun. Avec les défis multiples auxquels font face les forces armées - de la lutte contre Boko Haram dans l'Extrême-Nord aux tensions dans les régions anglophones, en passant par la piraterie maritime dans le golfe de Guinée - la nomination d'une femme général témoigne de la confiance accordée aux compétences féminines dans la gestion des enjeux sécuritaires majeurs.

Cette décision pourrait également refléter une volonté de diversifier les approches stratégiques et d'apporter un regard différent sur les questions de défense et de sécurité. Les femmes officiers, souvent reconnues pour leurs qualités de rigueur, d'organisation et de diplomatie, apportent une perspective complémentaire dans les états-majors.

Le mouvement annoncé ce mardi touche l'ensemble des forces armées de manière équilibrée. La répartition des dix nouvelles promotions - trois pour la Gendarmerie nationale, trois pour la Marine nationale, trois pour l'Armée de terre et une pour l'Armée de l'air - semble maintenir l'harmonie entre les différents corps.

Si la future première femme générale devait provenir de l'un de ces corps, elle ouvrirait la voie à d'autres femmes officiers dans sa branche d'appartenance, créant un effet d'entraînement positif pour la féminisation progressive des hauts grades militaires.

Le choix du timing de cette annonce n'est pas fortuit. Ces nominations interviennent au lendemain du 20 mai, journée de l'Unité nationale, dans un contexte pré-électoral avec la perspective de l'élection présidentielle d'octobre 2025. Cette période est traditionnellement propice aux décisions marquantes concernant l'appareil d'État.

La promotion d'une femme au grade de général de brigade pourrait ainsi s'inscrire dans une stratégie plus large de modernisation de l'image du régime et de prise en compte des aspirations sociétales vers plus d'égalité entre les sexes, y compris dans les secteurs traditionnellement masculins.

Si cette nomination se confirme, la nouvelle générale de brigade devra faire ses preuves dans un environnement encore largement dominé par les hommes. Elle aura à cœur de démontrer que le mérite et la compétence transcendent les considérations de genre, ouvrant ainsi la voie à d'autres femmes dans les hautes sphères militaires.

Cette promotion historique pourrait également avoir un impact sur le recrutement et la motivation des jeunes femmes à embrasser une carrière militaire, sachant désormais que les plus hauts grades leur sont accessibles.

L'annonce officielle de ces nominations, avec les noms des promus et leurs nouvelles affectations, devrait intervenir dans les prochains jours par voie de décret présidentiel. Cette formalisation permettra de confirmer cette information historique et de révéler l'identité de celle qui pourrait devenir la première femme générale de brigade du Cameroun.