Les gardes du corps gendarmes des ministres Bello Bouba, Issa Tchiroma et Nana Aboubakar ont été convoqués et entendus au Secrétariat d'État à la Défense (SED) au motif qu'ils n'auraient pas signalé à leur hiérarchie les manœuvres politiques de leurs patrons contre le pouvoir.
Selon nos informations exclusives, les gardes du corps affectés à la protection des ministres Bello Bouba Maïgari, Issa Tchiroma Bakary et Nana Aboubakar ont été convoqués au SED dans le cadre d'une procédure disciplinaire interne.
Le motif principal de ces auditions serait leur manquement présumé à l'obligation de rendre compte à leur hiérarchie militaire des "manœuvres politiques" menées par leurs protégés contre le pouvoir en place.
Ces convocations interviennent dans un climat de fortes tensions au sein du gouvernement, particulièrement après la réunion du comité exécutif de l'UNDP du 28 juin 2025, qui aurait vu naître des dissensions entre certains ministres et la ligne officielle du parti au pouvoir.
Les gardes du corps, membres de la Gendarmerie nationale, sont tenus par leur statut militaire de rapporter tout élément susceptible d'affecter la sécurité de l'État, y compris les activités de leurs protégés.
Alors que des rumeurs de démission de certains ministres circulent, les gardes du corps concernés demeurent sous procédure administrative. Leur audition vise à établir leur niveau de connaissance des activités politiques de leurs supérieurs hiérarchiques civils et leur respect des obligations de signalement.
Cette affaire illustre les tensions entre loyauté professionnelle et devoir militaire auxquelles peuvent être confrontés les agents de sécurité affectés à la protection des hautes personnalités politiques.