Etudes doctorales: ce qui va changer à l’Université Yaoundé II

L’avancée majeure de la réforme opérée est la possibilité pour les étudiants inscrits en Master professionnel de poursuivre leurs études au niveau doctoral.

La décision du Pr Adolphe Minkoa She, recteur de l’université de Yaoundé II sur le doctorat et le fonctionnement de l’école doctorale entrera en vigueur à compter du 1er juillet 2018. La récente actualité à l’université de Yaoundé II au sujet du doctorat professionnel a certainement motivé cette décision du recteur de Yaoundé II-Soa.

La querelle suscitée par ce diplôme supérieur vient ici de trouver une issue qui, même si elle ne fait pas l’unanimité, contentera les étudiants en doctorat professionnel qui jusqu’ici ne savaient plus à quel saint se vouer. En plusieurs chapitres, En plusieurs chapitres, la décision revient clairement sur le déroulement des études doctorales, l’admission et de l’inscription en thèse, la cotutelle internationale et le fonctionnement de l’école doctorale, entre autres. L’avancée majeure est la possibilité pour les étudiants inscrits en Master professionnel de poursuivre leurs études au niveau doctoral.

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Dans le chapitre IIrelatif de l'admission et à l'inscription en doctorat, l’article 11 en son alinéa 3 dispose clairement : « Les titulaires d'un Master professionnel ou d'un diplôme reconnu équivalent peuvent, exceptionnellement, être autorisés à s'inscrire en thèse, s'ils ont obtenu au moins la moyenne de 15/20 au Master et ont effectivement soutenu un mémoire ».

La moyenne de 15/20 requise pour les étudiants de filières professionnelles afin de s’inscrire en thèse est revue à la baisse pour les étudiants des filières recherches tel qu’on le voit dans le premier alinéa du même article 11 : « Peut être autorisé à s'inscrire au doctorat à l'Université de Yaoundé II, compte tenu des capacités d'encadrement et des dispositions budgétaires, letitulaire d'un Master « Recherche » ou d'un diplôme reconnu équivalent, obtenu avec la moyenne générale de 13/20 (ou l'équivalent) au moins, à l'issue d'un parcours de formation établissant son aptitude à la recherche ».

L’ambiguïté de cet article 11 pour les étudiants des filières professionnelles réside dans la conditionnalité de la soutenance d’un mémoire pour les Masters professionnels : « Je dois avouer que c’est ambiguë dans mon esprit. Je fais un Master professionnel en Communication et Marketing à l’Ecole supérieur des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC). A la fin de notre formation, il nous est demandé de présenter un rapport de stage et une réalisation professionnelle. Nous sommes dispensés de la rédaction d’un mémoire. Que devons-nous comprendre de cette disposition, allons-nous commencer à rédiger des mémoires, sommes-nous exclus du Ph.D étant donné que nous on ne rédige pas un mémoire et pourtant nous sommes en Master professionnel ? », s’interroge Diane Fokam, étudiante. En tout cas, une chose est sûre, ceux des étudiants remplissant les conditionnalités définies par la décision pourront postuler sans problème.

L’autre équivoque levée par l’Université de Yaoundé II est liée à la préparation du doctorat. L’on a encore en mémoire la polémique abondamment relayée par les médias sociaux entre le Pr Mathias Eric Owona Nguini et Moussa Njoya respectivement enseignant et étudiant au sein de cette université.

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Le premier accusant le second de n’être pas un doctorant au regard de ses reçus d’inscription et du temps passé en cycle doctoral. L’article 17 vient donc préciser à propos : « La durée règlementaire de préparation du Doctorat ou Doctor of Philosophy (Ph.D) est de six (06) semestres(03 ans) au moinset dix (10) semestres (05 ans) au plus, à compter de la ate de la première inscription ».

Néanmoins la mise à jour que vient de fire l’Université de Yaoundé va régler lusieurs problèmes fonctionnels qui ont mis cette institution sous les feux des projecteurs pendant plusieurs mois. Même si certains s’interrogent sur la disposions des paiements des droits en doctorat absente de cette décision: « Il fallait qu’on nous dise combien on doit payer tantôt c’est 50 mille, tantôt c’est plus de 300 mille », conclut sous anonymat un étudiant.